Pool : la Conader jette les bases du lancement du projet « Tatoungueno»

Samedi 19 Avril 2025 - 23:45

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Le ministre d’Etat, directeur de cabinet du chef de l’Etat et président de la Commission nationale de démobilisation et réinsertion des ex-combattants (Conader), Florent Ntsiba, a présidé, le 19 avril à Brazzaville, la session extraordinaire de cette structure, couplée à la signature de l’accord tripartite relatif à la mise en œuvre du projet « Tatoungueno » qui sera assurée par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Fonds d’impulsion de garantie et d’assistance (Figa) et le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants (HREC).  

Consacré à la consolidation des acquis du vivre-ensemble, de la cohésion sociale et de la paix dans le département du Pool ainsi que dans l’ensemble du pays, le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche intégrée du désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants signée en 2017 entre le Pnud et le gouvernement congolais.

Il se fixe comme objectif d’accompagner, en ce qui concerne le Pnud, les institutions nationales dans la création des conditions pour une paix durable, à travers le désarmement de 7500 ex-combattants, la démobilisation et la réinsertion de 10 000 ex-combattants et associés, tout en posant les bases pour un essor économique durable dans le département du Pool au bénéfice de vingt citoyens, et indirectement à toute la population du Pool victime des conflits armés.

La mise en œuvre du projet « Tatoungueno » est une orientation du président de la République donnée au Figa sur la réinsertion des ex-combattants. Elle est assurée par le Pnud, le HCRECcrec et le Figa et vise à favoriser une insertion durable des ex-combattants dans le tissu socio-économique nationale.

« A travers un partenariat tripartite entre le projet DDR et le projet Tatoungueno, en collaboration étroite avec le HCERC et le Figa, il a été retenu que le Pnud fournira les services visant à accompagner l’émergence d’entreprises agropastorales portées par des ex-combattants et des citoyens des localités bénéficiaires du projet », a indiqué la représentante résidente du Pnud au Congo, Adama-Dian Barry, signataire de l’accord.

Cet accompagnement, a-t-elle précisé, portera, entre autres, sur la formation et l’encadrement des ex-combattants, la sensibilisation et la formation des membres des groupements en gestion des coopératives, le suivi post-financement des bénéficiaires, mais aussi sur l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre d’une stratégie de communication et de visibilité des interventions conduites.

Approche innovante visant à encourager l’entreprise individuelle et l’investissement collectif pour les ex-combattants et leurs communautés respectives, elle constitue, pour le ministre Haut- commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas, un ouf de soulagement après la paix retrouvée dans le Pool et la réalisation des projets ayant permis le ramassage des armes ainsi que bien d’autres avec l’appui des partenaires techniques et financiers, tant nationaux qu’internationaux.

« Le projet consolidation de la paix et démarrage du DDR dans le Pool a abouti à la mise en place de quinze comités de dialogue et de réconciliation et à la signature du Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion pour le département du Pool avec l’appui du Pnud et des autres agences telles que l’Usaid, le Fonds japonais, la Banque mondiale », s’est réjoui Euloge Landry Kolélas.

En vue de réussir ce projet, le directeur de cabinet du chef de l’Etat a quant à lui prêché les valeurs de paix, gage du développement tous azimuts pour la prospérité économique du pays. Selon lui, soutenir la paix dans le Pool et partout ailleurs dans le pays est synonyme d’améliorer les conditions sociales de la population, d’où l’intérêt de préserver les acquis de la paix, l’une des meilleures choses auxquelles aspire le peuple congolais et, par-delà tout, les peuples du monde.

Plaidoyer pour le lancement effectif du PDDR

La signature des accords de cessez-le feu et de cessation des hostilités révèle des avancées au regard des importantes réalisations, notamment le ramassage de 8000 armes, soit 80% auprès de près de 6000 mille ex-combattants, la mise en place de quinze comités de dialogue et de réconciliation et la démarche progressive de revitalisation  économique locale à travers les investissements du gouvernement et de ses partenaires, le lancement effectif du Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (PDDR) vivemant souhaité, après son échec en juin 2023 pour des raisons semble-t-il politiques.

« Le projet Tatoungueno arrive à point nommé pour accélérer la réinsertion, la réintégration et l’accompagnement des ex-combattants et des riverains. Il a a une particularité qui est celle de faire de cette population des entrepreneurs dans le secteur agricole, de créer des richesses et d’améliorer leurs conditions de vie », a souligné la représentante résidente du Pnud. Elle a exprimé l’engagement de son agence et celui du système des Nations unies ainsi que de l’ensemble des partenaires à soutenir les efforts nationaux de stabilisation de la paix et de développement local de la population du Pool.

Pour sa part, le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas, qui a salué l’engagement du chef de l’Etat pour la mise à la disposition du PDDR des fonds nécessaires par le biais du Figa, a plaidé pour le lancement effectif de ce projet.

« Le PDDR mérite son lancement effectif tout en poursuivant le plaidoyer au plan national et international sur la mobilisation des fonds nécessaires à sa mise en oeuvre réussie », a-t-il déclaré.

Selon lui, nonobstant la disponibilité des fonds adéquats à la démobilisation et la réinsertion, la mobilisation des fonds demeure une préoccupation majeure pour les autres composantes du PDDR dans le Pool. Il s’agit notamment, a souligné Euloge Landry Kolelas, du ramassage des armes résiduelles, de la réintégration communautaire à travers le relèvement communautaire, de la prise en charge des aspects transversaux, de la gestion des risques, de la réduction des violences communautaires, du volet « développement local », de la coordination et de la gestion du programme.

 

 

 

 

 

 

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

1- Le présidium des travaux / Adiac 2- La signature de l'accord de convention / Adiac 3- Une vue de l'assistance à la session / Adiac

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