Centrafrique :"Grand appel de Paris" de la diaspora unie pour l’élection de Touadéra

Lundi 21 Avril 2025 - 16:30

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Pour l’élection de décembre prochain en Centrafrique, une large coalition composée d’associations, partis politiques, organisations de la société civile et personnalités indépendantes de la diaspora centrafricaine s’est réunie pour lancer le "Grand appel de Paris". À travers un mémorandum solennel, elle a exprimé son soutien unanime à la réélection du président Faustin-Archange Touadéra, soulignant les progrès significatifs réalisés dans le pays depuis 2016.

 

Séquence de la rencontre citoyenne organisée par la Diaspora unie pour Touadéra , Paris 19 avril 2025Le 19 avril à Paris, l’ambiance était à la prise de parole à Villejuif par les représentants de la plateforme patriotique des Centrafricains de l’étranger. L’objectif a été de rappeler l’état désastreux du pays avant la prise de fonction du Pr Faustin-Archange Touadéra : 80 % du territoire échappait au contrôle de l'État, l’administration était paralysée et la crise humanitaire profonde. Aujourd’hui, les observateurs avertis constatent un redressement notable : restauration de l’autorité étatique, renforcement des forces armées (plus de 23 000 membres), levée de l’embargo sur les armes, relance économique, modernisation des infrastructures, ainsi que des progrès sociaux considérables dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Considérant ces avancées et les défis encore à relever, les signataires du "Grand appel de Paris" ont appelé solennellement le président Faustin-Archange Touadéra à briguer un nouveau mandat afin de consolider les acquis et achever la reconstruction du pays, synonyme de stabilité et d'espérance.

« Monsieur le président, pour la stabilité et le progrès, le peuple vous appelle encore ! », pouvait-on lire sur les affiches qui tapissaient les murs de la salle de conférences comble de l’avenue de l'Épi d'Or de Villejuif, dans laquelle s’étaient rassemblés Centrafricains et amis de la République centrafricaine, tous désireux d’accomplir leur devoir patriotique : celui d’entretenir l’espérance de continuer dans le renouveau de leur pays. Tous sont partisans de Faustin-Archange Touadéra et lui demandent de se présenter.

Face à l'opposition, qui a marché pacifiquement dans les rues de Bangui le 4 avril et a dénoncé la candidature du président sortant, l’argumentaire, la sémantique et le discours lexical patriotique sont déjà rodés.

En sango, principale langue parlée en République centrafricaine, et en français, ils ont écarté la référence à la Constitution du 30 mars 2016 limitant à deux le nombre de mandats, et la durée à cinq ans. Pour le "Grand appel de Paris", ils ont plutôt mis en avant la nouvelle Constitution du 30 août 2023. Celle-ci ouvre l’ère de la VIIe République et autorise le Pr Faustin-Archange Touadéra à se présenter pour un premier mandat.

À propos de la nouvelle Constitution, en marge de sa mission en France, le Pr Faustin Archange Touadéra avait pris le temps d’expliquer à ses compatriotes de l’Union européenne, à Roissy-en-France, les motivations majeures de ce changement. C’était l’occasion pour le chef de l’État de s’exprimer directement à partir du territoire qui constitue une terre d’asile pour beaucoup d’acteurs politiques ayant noué des liens très étroits avec la France, ou pour les étudiants et stagiaires qui y font leurs études, y résident, bénéficient d’un titre de séjour de longue durée, ou possèdent la double nationalité. Dans ses propos, il avait incité cette diaspora porteuse d’espérance, en capacité de mieux asseoir les interfaces et les intermédiations économiques et sociales entre le pays d’accueil et la Centrafrique, à penser à participer aux efforts de développement de son pays d’origine tout en respectant les us et coutumes d’ici et de là-bas.

Lors du lancement du "Grand appel de Paris", c’est en partie cette composante de la population centrafricaine qui s’est retrouvée à Villejuif. Parmi elle, Bertin Béa, ancien député, membre du Parlement panafricain, ex-ministre, une des personnalités qui, "pour l'intérêt supérieur de la Nation", est venue ajouter son maillon à la chaîne de soutien mise en place par la diaspora unie pour Touadéra. Une chaîne à laquelle les femmes centrafricaines se sont distinguées avec l’apport d’un chèque symbolique de 500 000 F CFA à l’ordre du futur candidat à l’élection présidentielle.

Un mémorandum lu par Wilfriedo Mescheba a clos la rencontre citoyenne en entonnant dans la foulée l’hymne national chanté à l’unisson.

 

 

Le "Grand appel de Paris" mémorandum

Au peuple centrafricain,

Aux forces vives de la Nation,

Aux patriotes de tous horizons,

Notre choix pour la stabilité et l’espérance en Centrafrique,

Compatriotes,

Notre histoire récente est encore vive dans nos mémoires : celle d’une nation au bord du gouffre, déchirée par les crises et humiliée par l’instabilité, où l’État lui-même semblait s’être évanoui. Souvenons-nous de ces heures sombres :

· 80 % de notre territoire échappait à notre souveraineté ;

· L’administration était paralysée ;

· Nos frères et sœurs erraient sur les routes de l’exil, vivant dans des abris de fortune ironiquement baptisés Ledger.

Un pays où l’espoir paraissait être un luxe inaccessible…

Pourtant, la Centrafrique a refusé de mourir. Sous l’impulsion d’un président Faustin-Archange Touadéra résolu, l’année 2016 a marqué le lancement d’une immense bataille pour le redressement national.

L’objectif n’était pas de maquiller les cicatrices, mais bien de s’attaquer aux racines du mal :

· Refonder l’État,

· Restaurer notre souveraineté et

· Rendre sa dignité au peuple.

1. Restaurer la sécurité et l’autorité de l’État

· Là où régnait le chaos, l’autorité de l’État s’est progressivement réinstallée.

· Les Forces armées centrafricaines, jadis exsangues, comptent désormais plus de 23 000 hommes et femmes équipés, formés et déployés.

· La police et la gendarmerie ont été renforcées.

· La levée de l’embargo sur les armes constitue une victoire diplomatique majeure : la souveraineté retrouvée.

· Par le dialogue et la réconciliation, des milliers d’ex-combattants ont été désarmés et réintégrés ; des centaines de milliers de déplacés et réfugiés ont regagné leurs foyers.

La paix, encore fragile, redevient une réalité tangible.

2. Relancer l’économie et les infrastructures

· Les recettes de l’État ont presque doublé, fondement d’une indépendance financière accrue.

· Les secteurs productifs – agriculture, élevage, mines – sont relancés, générant emplois et richesse.

· Des routes sont réhabilitées, des ponts bâtis, l’aéroport modernisé.

· La production d’énergie a plus que doublé, portant la lumière là où régnait l’obscurité.

· L’accès à l’eau potable progresse chaque jour.

3. Investir dans le capital humain

· Éducation : milliers de salles de classe construites ou réhabilitées, enseignants formés, cantines scolaires offrant un repas et un avenir à nos enfants.

· Santé : hôpitaux et centres de santé multipliés, personnel soignant renforcé, vaccination élargie, mortalité infantile en recul.

· Justice : tribunaux opérationnels, magistrats recrutés ; l’impunité n’est plus la règle.

· Administration numérique : modernisation en cours, gage de transparence et d’efficacité.

Compatriotes,

Ce bilan n’est pas un aboutissement : c’est une étape cruciale.

Le président Touadéra a été le président du sauvetage, l’architecte de la reconstruction et le visionnaire de la renaissance. Son action démontre qu’un autre avenir est possible pour la Centrafrique. Face aux défis qui demeurent et aux aspirations légitimes de notre peuple – paix définitive, prospérité partagée, place respectée dans le concert des nations – la continuité est plus que jamais nécessaire. L’expérience, la maîtrise des dossiers complexes, et la stature d’homme d’État font de Faustin-Archange Touadéra le capitaine dont notre navire a besoin pour aborder des eaux plus sereines et prometteuses.

C’est pourquoi nous, associations, partis politiques, organisations de la société civile, personnalités indépendantes et diaspora centrafricaine, initiateurs du "Grand appel de Paris", lançons un vibrant appel :

Nous demandons solennellement au président Faustin-Archange Touadéra de briguer un nouveau mandat pour consolider les acquis et parachever l’œuvre de renaissance nationale.

Pour la stabilité et l’espérance, Touadéra notre candidat !

Mobilisons-nous pour la victoire du progrès et de l’unité nationale !

Fait à Paris, le 19 avril 2025

Le Grand appel de Paris

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Séquence de la rencontre citoyenne organisée par la diaspora unie pour Touadéra , Paris 19 avril 2025 / Cedric Lamango

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