Vatican : le conclave chargé d'élire le nouveau pape débutera le 7 mai

Lundi 28 Avril 2025 - 18:49

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Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François il y a une semaine, les cardinaux réunis à Rome ont fixé au 7 mai la date du début du conclave, chargé de lui élire un successeur tout en évoquant les "défis" qui attendent le futur chef de 1,4 milliard de catholiques.

L'annonce de la date du conclave a été faite lundi par le Vatican au terme d'une cinquième congrégation générale, soit une réunion préparatoire privée, à laquelle ont pris part environ 180 cardinaux, dont plus de 100 cardinaux électeurs. Ils y ont notamment évoqué les qualités du futur pape pour répondre aux défis auxquels l'Eglise est confrontée, parmi lesquels l'évangélisation, le rapport avec les autres confessions, la question des abus (sexuels).

Les cardinaux pouvant élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril à 88 ans, sont au nombre record de 135 correspondant à ceux âgés de moins de 80 ans, mais le Vatican n'a jusqu'ici pas confirmé s'ils seront tous présents au conclave.

L'incertitude plane notamment sur la participation du cardinal italien Angelo Becciu, condamné fin 2023 par un tribunal du Vatican dans un vaste procès pour fraude financière, et qui s'était vu retirer par le pape François les prérogatives accompagnant son titre de cardinal. Il n'est pour l'heure pas comptabilisé comme électeur dans les statistiques officielles du Saint-Siège. Le 7 mai au matin, les cardinaux prendront part à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Après quoi, au cours de l'après-midi, les électeurs rejoindront la chapelle Sixtine.

Le scrutin, organisé dans le plus grand secret, prévoit ensuite quatre votes quotidiens, deux le matin et deux l'après-midi. Les deux derniers conclaves, en 2005 lors duquel Benoît XVI avait été élu, et en 2013 pour le pape François, avaient duré deux jours. D'ici le début du conclave, tous les cardinaux continueront de se réunir à huis clos en congrégations générales pour échanger sur le profil du futur pape et les priorités pour l'avenir de l'Eglise catholique.

Les Musées du Vatican ont annoncé sur leur site la fermeture de la chapelle Sixtine pour les besoins des préparatifs, qui incluent l'installation d'une cheminée sur le toit. Cette dernière, visible par les fidèles depuis la place Saint-Pierre, émet une fumée noire si aucun pape n'a été élu et une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques. Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires pour désigner un pape, dont le nom sera annoncé "urbi et orbi" à l'issue du conclave. Si plusieurs cardinaux sont présentés comme favoris (papabili) par la presse italienne et internationale, ce conclave s'annonce particulièrement ouvert.

Samedi, plus de 400 000 personnes ont honoré la mémoire du premier pape sud-américain de l'Histoire, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican - en présence de dizaines de chefs d'Etat - ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome. Pour les experts, la capacité du futur pape à unir l'Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité. Si François - qui a choisi 80% de ceux qui éliront son successeur, en donnant davantage de poids à l'Afrique et à l'Asie - a laissé l'image d'un pape réformiste au franc-parler, rien ne dit que le prochain souverain pontife s'inscrira dans la même ligne, préviennent des experts. Le pape François était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l'aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, sportif et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.

 

D'après AFP

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