Disparition: dernier hommage de la nation à Aimé Emmanuel YokaMardi 29 Avril 2025 - 18:49 Les corps constitués nationaux avec à leur tête le couple présidentiel ont rendu, le 29 avril 2025, au Palais des congrès de Brazzaville, un ultime hommage à l’ancien ministre d’Etat et directeur du cabinet du président de la République, Aimé Emmanuel Yoka, décédé le 18 avril au Maroc, à l’âge de 86 ans.
Magistrat puis avocat après ses études à Nancy en France, Aimé Emmanuel Yoka a embrassé une carrière administrative et politique en 1968 comme chef du cabinet du ministre de la Justice de cette époque. En 1977, il est nommé conseiller juridique auprès du vice-président du Comité militaire du parti chargé de la Défense et de la Sécurité. A la faveur du Mouvement du 5 février 1979, le président Denis Sassou N’Guesso accède au pouvoir et l’illustre disparu est nommé directeur du cabinet du chef de l’Etat avec rang et prérogatives du ministre. Une année après, il est élevé au rang de ministre délégué à la Présidence chargé de la Coopération. A ce poste, a indiqué l’orateur, comme serviteur loyal et exigeant de la république, l’illustre disparu s’est employé à consolider les relations diplomatiques du Congo avec de nombreux pays amis avant de changer de portefeuille ministériel. En 1988, il est nommé ministre des Mines et de l’Energie chargé des Postes et Télécommunications. Il revient aux affaires en 1997 après la parenthèse de la Conférence nationale souveraine et tous les évènements qui s’en sont suivis. Il est alors nommé Maire de la ville de Brazzaville puis, en 1999, ambassadeur du Congo au Maroc. De retour au Congo en 2002, Aimé Emmanuel Yoka occupe, pour la deuxième fois, le poste de directeur du cabinet du président de la République avant d’être hissé, la même année, au rang du ministre d’Etat, ministre de la Justice et des Droits humains. A ce poste, a déclaré l’orateur, il a apporté plusieurs réformes qui ont impacté considérablement ce département ministériel. L’illustre disparu, a poursuivi Benjamin Boumakani, a été également député de la circonscription unique de Vindza dans le département du Pool au cours de la législature 2002-2007. Après le recueillement, le président Denis Sassou N’Guesso a écrit ce qui suit dans le livre de condoléances : « Aimé Emmanuel Yoka, un parent certes. Un parent qui a choisi de se placer aux premières lignes de notre combat. Que ce soit en février 1979 ; que ce soit pendant la Conférence nationale souveraine en 1991 ou durant la crise du 5 juin 1977. En cela, il a su l’illustrer par son franc-parler ; cet attribut propre aux hommes qui s’appuient toujours sur la vérité grâce à une force de caractère à toute épreuve au service de la responsabilité et du devoir. Va et repose en paix ».
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :1-Le couple présidentiel s'inclinant devant la dépouille mortelle
2- Le président de la République signant le livre de condoléances Notification:Non |