Santé : 72 cas de maladie à virus Ébola enregistrés

Lundi 29 Septembre 2014 - 19:00

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Les données du ministère de la Santé publique sur l’évolution de l’épidémie de la maladie à virus Ébola indiquent, à la date du 24 septembre, soixante-douze cas enregistrés dont trente confirmés positifs et quarante-deux décès.

Au cours d’une séance de briefing sur Ébola organisée par le projet C-Change/FHI360 en collaboration avec le Comité national de coordination à l’intention de différentes coordinations estudiantines des Universités et Instituts supérieurs de la ville de Kinshasa, le conseiller medical  du ministre de la Santé publique, le Dr Roland Shodu Lomami, a fait remarquer que parmi les quarante-deux décès, seize sont survenus après le test au laboratoire dont huit professionnels de santé.

Pour le Dr Shodu, les deux  nouveaux cas qui amènent à quarante-deux le nombre de décès ne constituent pas deux nouveaux foyers. Mais plutôt  deux sites d’investigations intenses qui doivent être ratissés et tout le dispositif est mis en place pour ce faire.

Pour lui, la détection de ces deux cas témoigne à suffisance que les équipes sur le terrain travaillent d’arrache-pied  et ont la maîtrise de la situation. Toute détection d’un nouveau cas positif, souligne le conseiller médical du ministre de la Santé publique, est un succès car elle donne les éléments d’élimination et de lutte contre cette maladie.

Au cours de la même séance de briefing, le président de la commission communication du Comité national de la lutte contre la maladie, le Pr Vincent Lukunku, s’est appesanti sur l’historique de la maladie à virus Ébola et le Dr Jules Bongongo, directeur national du Programme national de sensibilisation de santé scolaire et universitaire sur les symptômes, les modes de transmission et la prévention de cette la maladie.

Historique de la maladie

C’est en 1976 que la RDC a connu la première épidémie de la maladie à virus Ébola à Yambuku dans la province de l’Équateur avec deux cent vingt-quatre décès. La présente épidémie déclarée depuis le 23 août est la septième qui a déjà fait quarante-deux décès. De 1976 à 2014, la RDC a enregistré au total huit cents décès. Pour ce qui est des signes, il faut savoir que  la maladie se manifeste par la montée brutale de la fièvre, de la fatigue intense, des maux de tête, de la perte d’appétit, des douleurs musculaires ou articulaires, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, des diarrhées, des hoquets, des difficultés à avaler, des difficultés à respirer, des éruptions cutanées. Il y a aussi des saignements au niveau des gencives, des yeux, du nez, des oreilles, de l’anus et parfois des voies urinaires, de l’insuffisance rénale et hépatique.

Ayant une période d’incubation courte de deux à vingt et un jours, la maladie à virus Ébola se transmet d’une personne malade à une autre par contact direct avec les liquides organiques tels que le sang, les vomissements, les urines, les selles, la salive, le sperme, les sécrétions vaginales, la sueur. Elle se transmet aussi lors de la manipulation des corps des malades décédés d’Ébola et à travers des personnes infectées ou les objets ayant servis au malade tels que ses habits.

La contamination se fait aussi de l’animal à l’homme surtout lorsque la personne manipule les animaux malades ou morts d’Ébola. Les singes, les chimpanzés, les gorilles, les rats, les chauves-souris, les antilopes et porcs ainsi que des animaux trouvés morts dans la forêt jouent un grand rôle dans la transmission du virus à l’homme. En dépit de la gravité de la maladie à virus Ébola, il est possible de la prévenir en faisant recours aux mesures d’hygiène, en acheminant tout cas suspect vers un centre de prise en charge et surtout en évitant la panique.  

 

Aline Nzuzi