Élections locales : "mention acceptable", disent des observateurs internationaux

Samedi 4 Octobre 2014 - 11:45

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Trois Organisations non-gouvernementales (ONG) du Togo ont dépêché une mission pour observer et évaluer le processus électoral au Congo, au regard des normes internationales. Cette mission a fait une déclaration préliminaire le 3 octobre à Brazzaville.

Ces observateurs internationaux représentaient des ONG comme Jeunesse en mission pour la paix et l’unité africaine (JMPUA) ; Jeunesse africaine debout pour l’avenir (JADA) et le Réseau commune active (RCA). Leur mission s’inscrit dans la cadre de la promotion des élections crédibles et de la bonne gouvernance démocratique en Afrique. « Nos observateurs se félicitent du climat apaisé et constructif dans lequel la campagne électorale s’est déroulée. Au cours de cette campagne qui a démarré timidement et qui s’est animée au fur et à mesure, nous avons vu les candidats rivaliser d’ardeur dans les stratégies de séduction des électeurs. La couverture médiatique de la campagne électorale a permis à chaque parti de livrer son message, selon les dispositions du Conseil supérieur de la liberté de la communication », peut-on lire dans cette déclaration.

En effet, le 28 septembre, la mission avait déployé ses observateurs sur le territoire national. Ce déploiement a permis d’apprécier l’organisation, le déroulement, la régularité et la transparence du scrutin. Ainsi, ces émissaires ont constaté, entre autres, la présence effective des forces de sécurité et de maintien de l’ordre, le caractère multipartite du scrutin, le retard dans l’ouverture des bureaux de vote à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ils ont également inscrit dans leur rapport, l’absence de bulletin de certains candidats à Nkayi 1 et à Sembé, ce qui n’a pas permis aux électeurs d’accomplir leur devoir civique ; la transparence das les dépouillements des résultats, la disponibilité des résultats pour les représentants des candidats à l’issue de la phase de dépouillement.

Regret, faiblesses notées et recommandations formulées

Ils ont, cependant, regretté l’altercation qui a eu lieu à Kimongo, dans le Niari, où un agent de la sécurité a tiré sur un électeur, provoquant la colère des populations qui ont vite pris d’assaut le bureau de vote. Par ailleurs, ils ont noté quelques faiblesses à savoir : la non assimilation des procédures de vote par certains électeurs ; la mise en place tardive et l’insuffisance du matériel électoral dans certains bureaux de vote ; l’absence des noms de certains électeurs sur la liste électorale, mais qui détenaient des cartes d’électeur, enfin, l’insuffisance de sensibilisation et d’éducation civique.

Pour améliorer l’organisation des échéances futures, cette mission d’observation électorale a pensé qu’il était important de faire de la Commission nationale d’organisation des élections un organe permanent, autonome. Ils ont également affirmé que l’établissement des prochaines joutes des cartes d’électeurs et listes avec photos répondra aux problèmes d’identification et de carte constatés par endroit.

Cependant, elle a suggéré aux partis politiques de renforcer la formation de leurs militants dans les domaines politiques, civiques et sur la citoyenneté afin de les rendre plus responsables. À l’endroit de la société civile, il a été recommandé de continuer à garder sa neutralité et de jouer pleinement son rôle. Enfin, la maturité du peuple congolais est également de mise. À cet effet, la coordination a demandé au peuple de toujours garder son calme, sa patience et sa vigilance autour de la vie politique afin de ne pas tomber dans des manipulations pouvant remettre en cause la cohésion sociale.

Enfin, la coordination des observateurs internationaux des ONG a exhorté tous les acteurs politiques congolais à respecter non seulement le verdict des urnes, mais aussi à se conformer aux dispositions en vigueur en cas de contestations. En rappel, la mission est arrivée à Brazzaville depuis mars dernier. Elle a ainsi suivi de bout en bout le recensement, l’adoption par l’Assemblée nationale des conclusions des assises de Dolisie et la mise en place des structures locales.

Josiane Mambou Loukoula