![]() Justice : un général de l’armée accusé de violation des droits de l’hommeSamedi 21 Septembre 2013 - 16:45 La victime a profité d’une tribune que la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV) lui a offerte pour dénoncer des coups et blessures volontaires, la destruction méchante, violation de domicile et arrestation arbitraire à charge de cet officier supérieur de l’armée.
Dans les explications, la victime, Bijoux Tshingila Lobayi, a noté qu’il se trouvait déjà au lit, aux heures très avancées de la nuit du 25 juillet, lorsqu’il sera réveillé par les bruits occasionnés devant sa fenêtre par deux amoureux, une locataire dans leur parcelle, Claudine, et le général en tenue civil. L’officier, qui ne supporterait pas les sollicitations de Bijoux Tshingila de s’éloigner de sa fenêtre afin de lui permettre de continuer son sommeil, fera appel à ses gardes du corps en vue de faire venir des policiers du sous commissariat de Pakadjuma. « Je leur ai expliqué de pouvoir, si possible, se mettre devant sa porte. M. Ilunga s’est énervé en me promettant de me faire voir de toutes les couleurs », a-t-il expliqué. Pour le faire sortir de son domicile, le général aurait cassé sa fenêtre par où les policiers sont entrés et c’est également par cette voie qu’on l’a fait sortir. Coup et blessures Au sous-commissariat de la police, le général, qui s’était au préalable fait identifié, a intimé l’ordre aux policiers pour « corriger ce civil qui lui a manqué du respect ». « Le général s’est permis de prendre un morceau de chevron d’environ un mètre et demi qu’il donna aux policiers avec ordre de me frapper, immobilisé par terre », a soutenu la victime. C’est au cours de cette séance de bastonnade que son bras droit a été fracturé. La victime affirmera aussi avoir été conduite au camp Lufungula où elle sera détenue pendant quatre jours sans que le plaignant s’y présente. Étant donné que son bras était cassé, l’officier en charge du dossier a décidé, le 29 juillet, de la relaxer pour des soins. Traitements dégradants et humiliants La victime sera cueillie le même jour par son bourreau, qui fréquente un bar du quartier. Ce dernier lui aurait soumis au traitement cruel et dégradant devant le public, au terrain Comète, à Lingwala et dans leur parcelle, avenue Luvua, ainsi que dans le débit de boissons, où le général a l’habitude de prendre son pot. « Tout se passait sous menaces de me faire disparaître. Il m’a même accusé d’être parmi les personnes qui ont caillassé le chef de l’État à Lingwala », a-t-elle noté. Des interventions des membres de la famille et des gardes du corps du général ont poussé ce dernier à accepter de la relâcher. Mais cela s’était fait devant les policiers du sous-commissariat de Pakadjuma où le général a obligé sa victime de reconnaître avoir détruit l’uniforme d’un policier et à signer une décharge de quarante dollars américains pour payer l’habit détruit. En ce moment où Bijoux Tshingila attend la fixation de cette affaire à la cour militaire, il continue à craindre pour sa vie car cette affaire a comme antécédent une dispute entre sa famille, propriétaire de la parcelle, et la dame Claudine, concubine au général, qui date de mai. La dame lui aurait promis de le faire souffrir. Pour lui, cette présence devant sa fenêtre n’était qu’un moyen pour accomplir ces promesses. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Bijoux Tshingila, le bras plâtré, et deux responsables de la VSV |