Médias : Nemba-Lemba remercie FFJ pour son assistance légale

Samedi 21 Septembre 2013 - 16:15

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C’est la première réaction du propriétaire de Molière TV face à la condamnation du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) au payement de quarante mille dollars américains des dommages et intérêts.

Le promoteur de Molière Télévision, une chaîne privée émettant à Kinshasa, Léon Nemba Lemba, a adressé la semaine dernière ses remerciements à Freedom for journalist (FFJ), à l’issue du jugement rendu en sa faveur, le 26 août, au tribunal de grande instance de la Gombe dans l’affaire qui l’a opposé au CSAC. « Monsieur le Directeur, merci beaucoup à Freedom for journalist pour votre assistance (légale) lors de notre procès », a écrit Léon Nemba Lemba, dans un message envoyé au chairmaship de l’organisation de défense et de promotion de la liberté des médias.

Ces remerciements font suite à une correspondance adressée au directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi, dans laquelle Nemba Lemba avait sollicité, au début de l’affaire, une assistance légale de l’organisation face au Csac qui poursuivait ce Congolais et la chaîne de télévision pour « propos outrageants et diffamation ». La réponse de l’ONG ne s’était pas fait attendre. FFJ avait vite fait de mobiliser l’ensemble de son département d’assistance légale conduit par Me Gérard Nkashama pour plaider la cause en faveur des accusés, aux côtés d’autres avocats. De même que le directeur de FFJ s’était signalé sur les ondes pour expliquer l’irrégularité qui entourait la décision de l’institution publique de régulation des médias contre la chaîne.

On rappelle que l’organisation s’est spécialisée dans l’assistance légale de tout professionnel des médias poursuivi pour tout fait lié à l’exercice du métier. Les annales rappellent qu’elle avait défendu avec brio l’affaire Diana, l’affaire Senapi contre Dieudonné Mbuyi, journaliste à La Tempête des Tropiques dont la rédaction avait adressé une lettre de gratitude à FFJ. Joint au téléphone, le directeur de FFJ s’est montré modeste expliquant que c’est bien la mission sociale de l’organisation. « Nous ne pouvons pas nous jeter des fleurs, notre lutte est fondée sur une approche volontariste et l’apostolat. Cette lutte est bien légale et veut des médias et des hommes et femmes des médias à la fois libres et responsables », a déclaré l’activiste, avare des mots.

Rappel des faits

Le Csac avait suspendu, en date du 5 avril  pour une durée de trente jours, l’émission Kin-Makambo, une tranche des faits de proximité très suivie par les Kinois et Nemba Lemba lui-même a été interdit d’antenne pendant la même période. Cependant aux termes de la suspension, ni l’émission ni Nemba Lemba n’ont pu être réhabilités. Face à ce qui paraissait à ses yeux comme un acharnement, le promoteur de Molière va en justice contre l’institution de régulation des médias. Entre-temps, le Csac prend une autre décision en date du 28 juin 2013. Celle portant suppression de l’émission « Kin Makambo » pour « non-conformité du cahier des charges ».

Le TGI siégeant au premier degré en matière civile a condamné le Csac au payement de quarante mille USD au titre des dommages et intérêts au profit du promoteur de Molière pour préjudices causés.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le directeur de FFJ, désiré-Israël Kazadi, devant la presse