Gamboma : scènes de marché

Mercredi 19 Juin 2013 - 8:30

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Devant la place du marché, qui tient lieu de gare routière au cœur de la cité de Gamboma sur la RN2, l’ambiance est très commerçante. De fait, l’essentiel des échoppes, en majorité tenues par des ressortissants ouest-africains, se trouve ici. La vie elle-même, dans le chef-lieu du plus grand district du département des Plateaux, a pour point de mire cette station, et le ruban de bitume qui le traverse, éclairé de nuit grâce à Imboulou.

Gamboma : scènes de marchéRemarquable également la présence des femmes, en nombre, qui vendent maniocs, ignames, asperges, cannes à sucre, arachides, foufou, ananas, avocats et autres fruits saisonniers. Assises sur les bords de la chaussée, pour certaines à même le sol, à l’instar des clients attendant d’être embarqués vers Brazzaville ou vers le Nord-Congo, elles quêtent l’arrivée des véhicules de passage qu’elles assiègent aussitôt, leurs denrées à portée de bras. Tout comme des gamins vendeurs de sacs d’emballage, elles racolent les voyageurs descendus pour la circonstance, en quête de ravitaillement pour le confort de la panse.

En fin de journée, lorsqu’elles tiennent leur petite comptabilité, ces mamans qui s’exposent longuement au soleil doivent reconnaître une chose. Elles ne gagnent pas gros, mais, tout de même : « Nous vendons pour au moins 50 000 FCFA par jour par personne. Cela nous permet, autant que faire se peut, de joindre les deux bouts », confie, joyeuse, Christelle Ngala, devant son étal d’ignames et d’asperges.

À quelques pas de là, d’autres sujets ouest-africains, qui ont fini par initier leurs hôtes à cet autre commerce porteur, grillent du mouton et de la viande de boeuf sur un barbecue. On remarque avec quel empressement les voyageurs sur le départ s’arrachent les spécialités de ces derniers, de peur d’être abandonnés par les équipages. Le va-et-vient des véhicules de transport en commun et de particuliers est incessant, à l’instar des piétons, ou encore des mobylettes Jakarta pilotées par des jeunes gens roulant pour la plupart à toute vitesse.

Postez-vous un instant à cet endroit, vous vous rendrez compte du nombre de personnes, de diverses occupations, qui empruntent cette artère principale : paysans, élèves, travailleurs, soldats, mais aussi – et c’est une nouveauté – de nombreux temporaires de la mairie de Gamboma, pelle et machette en main, bottes aux pieds et tout de bleu vêtus, en prospection pour rendre leur ville plus propre. L’effort de salubrité est visible. En attendant la réalisation des projets de la municipalisation accélérée... et aussi un meilleur traitement de l’eau de la SNDE (Société nationale de distribution d’eau) qui, aux dires de ses consommateurs, n’est pas encore tout à fait à la hauteur des attentes.

Gankama N’Siah

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le marché de Gamboma.