Journée internationale de la fille : l’éducation, « un impératif et un devoir moral »

Vendredi 11 Octobre 2013 - 14:22

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Le 19 décembre 2011, les Nations unies ont déclaré le 11 octobre Journée internationale de la fille afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent dans le monde. Cette deuxième édition est célébrée sur le thème : « Innover en faveur de l’éducation des filles »

À cette occasion, le gouvernement congolais a rendu public un message par l’intermédiaire de la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti. Dans cette déclaration, le gouvernement a rappelé que cette journée était aussi une occasion de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la précarité de la situation de la jeune fille et sur le droit inaliénable de vivre à l’abri des violences.

« La réalisation du droit des filles à l’éducation est en premier lieu une obligation et un impératif moral. D’innombrables études montrent en outre que l’éducation des filles, notamment dans le secondaire, est un puissant vecteur de transformation des sociétés et des filles elles-mêmes : c’est le facteur déterminant quasiment de tous les objectifs de développement », a rappelé la ministre.

Si des progrès importants ont été réalisés dans l’amélioration de l’accès des filles à l’éducation au cours des vingt dernières années, a expliqué Catherine Embondza Lipiti, de nombreuses filles, en particulier les plus défavorisées, continuent d’être privées de ce droit fondamental. Dans beaucoup de pays, les filles n’ont toujours pas la possibilité d’aller à l’école et d’achever leur scolarité du fait de problèmes de sécurité ou d’obstacles d’ordre financier, institutionnel et culturel. « Au Congo, dans le domaine de l’éducation formelle, en dépit de l’accès égalitaire entre les filles et les garçons dans l’enseignement, on constate des disparités entre les niveaux d’éducation qui s’expliquent par une déperdition scolaire des filles à partir du secondaire », a-t-elle souligné.

D’après la ministre, l’accès à l’école n’est pas suffisant et pour qu’il y ait réellement apprentissage, l’éducation doit être de bonne qualité. Dans le fil du thème de cette année, elle a indiqué que l’innovation en faveur de l’éducation exigeait sans aucun doute l’adoption de nouvelles méthodes d’enseignement, l’amélioration des manuels scolaires, l’élaboration d’un matériel didactique à l’usage des enseignants et des élèves. À cela, s’ajoutent le renforcement de la formation initiale et permanente des enseignants, de leur contrôle pédagogique, la modernisation des techniques et l’engagement de la communauté dans l’action de l’école.

« Nous sommes tous interpellés au regard de nos responsabilités politiques, administratives et parentales à corriger l’ensemble des maux qui minent l’éducation de la jeune fille. C’est ici l’occasion d’inviter les acteurs étatiques et non étatiques intervenant dans les domaines de la santé, de l’éducation, des affaires sociales et de développement économique, à créer une véritable synergie afin de sauvegarder une meilleure protection des droits des jeunes filles », a exhorté Catherine Embondza Lipiti.

Elle s’est, par ailleurs, engagée à tout mettre en œuvre dans la réalisation des actions de sensibilisation à l’endroit des parents et des jeunes filles, notamment sur leur formation à des métiers, la précocité des mariages dans les zones rurales avec, comme corollaire, les grossesses précoces et la contamination au VIH/sida. L’éducation, associée à de meilleurs résultats sanitaires, a-t-elle conclu, comporte un certain nombre d’avantages.

Parfait Wilfried Douniama