Circulation routière : les personnes âgées et les jeunes, premières victimes des accidents de la route

Samedi 19 Octobre 2013 - 8:30

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C’est ce qui ressort des journées de sensibilisation organisées par la police routière. Cette rencontre a lieu chaque samedi dans les locaux du commissariat de police. Des conseils et des échanges ont lieu entre policiers et usagers de la route

Initiées il y a près de huit mois, ces journées sont un haut lieu d’échanges entre les usagers de la route qui sont pour la plupart des personnes ayant reçu des contraventions d’une part et les policiers. Ces derniers profitent de ces journées pour entendre les revendications des conducteurs à leur endroit et vice-versa.

L’homme étant le premier facteur de cause lié aux accidents à 57% selon l’OMS, il doit être emmené à revoir son comportement au volant. Mais à cela s’ajoutent les principales victimes de la route, les personnes âgées, les cyclistes et les jeunes.

Selon le rapport de la police nationale, la proportion des jeunes tués sont issus pour la plupart des milieux défavorisés. Ils sont âgés de 15 à 29 ans, les accidents ont lieu à la sortie des écoles ainsi que dans les rues où les jeunes se croient en sécurité, proches de leurs parents, et les policiers observent que les taxis, le plus souvent, roulent à une vitesse supérieure à la limite autorisée dans ces petites artères de Brazzaville.

Quant aux personnes âgées, troublées par les klaxons abusifs des conducteurs, elles perdent le sens de l’orientation souvent dans les lieux où se situent les églises. Les policiers précisent à ce propos que les chauffeurs ne donnent pas la priorité aux passants et ne respectent pas les passages pour piétons.

Samedi dernier, Jhonas Babindamana, promoteur d’une auto-école, a souligné que le comportement des conducteurs prouvait que la formation était mal assimilée, ou que les formateurs n’avaient pas bien formé ou encore qu'on n’était pas passé par l’auto-école. Ce dernier cas concerne de milliers d’automobilistes congolais, nombreux ont appris par eux-mêmes et se sont arrangés par la suite pour acquérir le permis : « Les Congolais pensent que l’auto-école est une option, que ce n’est rien. Ils préfèrent la pratique à la théorie. Lorsqu’il y a des changements de panneaux dans la ville, on constate que les gens en viennent aux mains tout simplement par ignorance. »

Luce-Jennyfer Mianzoukouta