Santé: trois millions de tuberculeux échappent aux soins

Samedi 26 Octobre 2013 - 16:43

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La lutte contre la tuberculose fait face à certaines difficultés qui risquent de menacer les progrès accomplis dans ce domaine.

Le nouveau rapport que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier sur la tuberculose indique que près de trois millions de personnes, soit l’équivalent d’un malade de la tuberculose sur trois, échappent actuellement aux systèmes de santé.

En plus, la crise de la tuberculose pharmaco résistante est aussi l’une des difficultés de la lutte contre la tuberculose.

Selon l’OMS, le manque de ressources pour la lutte antituberculeuse est au cœur de ces deux problèmes. Les programmes antituberculeux n’ont pas les moyens de dépister et de traiter les personnes « difficiles à atteindre », souvent en dehors du système de santé publique ou formelle. La faiblesse des maillons de la chaîne antituberculeuse qui comprend le dépistage, le traitement et les soins fait que certaines personnes échappent au système.

«Les soins antituberculeux de qualité dispensés à des millions de personnes dans le monde ont permis de faire considérablement diminuer le nombre de décès dus à la maladie. Mais beaucoup de gens échappent encore aux soins et souffrent. Ils ne sont pas diagnostiqués ou ne sont pas traités, ou l’on manque d’informations sur la qualité des soins qu’ils reçoivent.», souligne le Dr Mario Raviglione, directeur du Programme mondial de lutte antituberculeuse à l’OMS.

 Quant à la deuxième difficulté qui concerne la résistance aux médicaments, le rapport note qu’elle n’est pas seulement due au fait que les maillons de la chaîne de la tuberculose multi résistante sont faibles mais au fait qu’ils sont tout simplement inexistants.

Pour l’OMS, il est possible de pallier ces difficultés. Pour ce faire, le rapport de l’OMS recommande cinq mesures prioritaires qui vont apporter un changement rapide d’ici 2015. Il s’agit notamment d’atteindre les trois millions de malades de la tuberculose qui échappent encore aux systèmes de notification nationaux.

Pour ce faire, il faut élargir l’accès à des services de dépistage et de traitement de qualité dans tous les cadres médicalisés, publics, privés ou communautaires, y compris les hôpitaux et les ONG qui desservent d’importants pourcentages de populations exposées; de s’attaquer d’urgence à la crise de la tuberculose multi résistante.

Il faudra également intensifier les activités et exploiter les succès obtenus dans la lutte contre la co-infection tuberculose-VIH, d’accroître les financements nationaux et internationaux afin de combler le déficit de ressources et accélérer le recours rapide aux nouveaux outils – grâce au transfert de technologie et à la recherche opérationnelle.

Aline Nzuzi