Enseignement supérieur : l’UIB signe un accord avec l’Ucab du Cameroun

Lundi 18 Novembre 2013 - 15:53

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Le protocole d’accord conclu le 28 octobre dernier offre aux étudiants de l’Université internationale de Brazzaville (UIB) des facilités pour aller suivre leurs études en master à l’Université catholique de Bertoua (Ucab) au Cameroun. Il prévoit également des échanges entre enseignants

Selon le vice-recteur de l’UIB, Enoch Loubelo, qui a donné cette information au cours de la conférence de presse qu’il a animée le 16 novembre dans l’enceinte de cet établissement privé, le souci majeur est d’orienter et d’accompagner les étudiants dans leur cursus universitaire. Cela après la « suspension verbale » du cycle de master dans les établissements privés d’enseignement supérieur par la tutelle et le refus d’inscription des étudiants des écoles privées à l’université Marien-Ngouabi.

« Ce protocole d’accord est une opportunité offerte à nos étudiants, mais aussi, et surtout, une réponse apaisée face à la décision du ministère de tutelle de suspendre le cycle de master dans les établissements privés de l’enseignement supérieur. Il offre des facilités d’admission en master à l’Ucab pour tous nos étudiants désireux de poursuivre leurs études en master et même en thèse de doctorat », a-t-il précisé.

Le document donne la possibilité aux étudiants congolais en master à l’Ucab de s’inscrire soit à l’Université catholique de l’Ouest à Angers (France), soit à l’Université catholique du Littoral à Dunkerque (France) qui ont signé chacune un accord de coopération avec l’Ucab. Après avoir signé son accord avec l’Ucab, a indiqué Enoch Loubelo, l’UIB, qui a été créée en 2009, s’apprête à conclure un protocole d’accord de coopération avec les deux universités catholiques françaises. Interrogé sur les raisons du ministère de l’Enseignement supérieur de suspendre le cycle de master dans les établissements privés, le vice-recteur de l’UIB a évoqué le manque de professeurs titulaires, c’est-à-dire des professeurs de rang magistral, l’absence de professeurs permanents et de structures d’apprentissage adéquates, notamment à Marien-Ngouabi.

Maître-assistant (Cames) et enseignant à l’université Marien-Ngouabi depuis vingt-cinq ans, le vice-recteur de l’UIB pense que les conditions ne sont pas optimales dans les structures d’État. Il a indiqué diriger actuellement, par exemple, un mémoire de master à la faculté des sciences économiques par manque de professeurs titulaires. Corédacteur du règlement intérieur de l’université Marien-Ngouabi, Enoch Loubelo a déploré la réponse donnée par certains doyens de facultés à sa demande d’inscrire les étudiants en master à l’unique université publique du Congo. Ayant siégé à l’une des commissions de rédaction, aucun article du document n’interdit de procéder ainsi.

« Je me suis engagé maintenant à aller voir les différentes facultés pour leur expliquer que les conditions d’apprentissage sont presque les mêmes tant dans l’enseignement public que privé, surtout à propos de la titularisation des enseignants », a-t-il conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Enoch Loubelo à côté de son collaborateur pendant la conférence de presse (© Adiac). Photo2 : Les étudiants écoutant le message du vice-recteur (© Adiac).