Justice : le sort de défenseurs des droits de l’homme inquiète l'Acaj

Mardi 26 Novembre 2013 - 15:43

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’ONG a notamment plaidé pour la libération des activistes détenus dans le Bas-Congo ainsi qu’une enquête sur la perception des frais scolaires illégaux dans les écoles de Moanda et les sanctions contre les auteurs de faits décriés.

Dans une correspondance adressée, la semaine dernière, à la ministre de la Justice et des droits humains, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a dénoncé « l’harcèlement judiciaire qui se développe de plus en plus contre les défenseurs des droits de l’homme (DDH) ». Les copies de ce document ont été déposées auprès des différentes institutions de la République.

Cette ONG a estimé, dans son document, que ces activistes ne font pourtant qu’accomplir leur travail de promotion et de protection des droits de l’homme (DH) et le contrôle citoyen. L’Acaj a fait observer que ceux qui s’investissent dans l’éducation, la promotion et la protection des DH ainsi que dans le combat contre les antivaleurs ne doivent pas devenir des bêtes noires des autorités politiques, administratives et judiciaires.

Pour l’ONG, en effet, il devient plus qu’urgent que le gouvernement publie la politique qu’appliquent les cours et tribunaux ainsi que leurs offices. Cette association appelle également le gouvernement à assurer la protection des DDH et de leur travail. « La justice doit concourir à l’application de la politique de protection des DH, telle que définie par le gouvernement et non le contraire », a appuyé cette association.

L’Acaj appuie sa plaidoirie par deux cas d’inquiétude des DDH. Il s’agit de la condamnation des trois DDH dans la province du Bas-Congo, à trois mois de prison ferme et au paiement d’une amende, chacun, de cent mille Francs congolais (Fc). L’ONG note que cette condamnation intervient huit mois après celle d’autres DDH dans la province du Bandundu, à qui la justice a demandé, à chacun, cinq cent mille Fc pour acquérir la liberté provisoire. « Certains de ces DDH qui avaient fait l’objet de torture, lors de leur détention au cachot de la police, n’ont jamais obtenu justice jusqu’à ce jour », a regretté l’Acaj.

L’ONG veut également savoir comment le gouvernement compte s’y prendre dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, réclamée par les participants aux concertations nationales et appuyée par le chef de l’Etat dans son discours devant le congrès. Elle a notamment sollicité l’élargissement des DDH concernés et une enquête sur les faits allégués par eux et la condamnation des coupables.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Président par intérim de l'Acaj, Beaupaul Mupemba Ngandu, et Mè Georges Kapiamba.