Association des compagnies aériennes africaines : les compagnies d’aviation veulent coopérer

Samedi 30 Novembre 2013 - 14:31

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Plus de 360 délégués de l’industrie aéronautique de 55 pays ont sollicité l’accès aux marchés intra-africains, une harmonisation de la réglementation entre les États africains sur un terrain de jeu qui encourage une concurrence loyale entre les acteurs

Telles ont été les conclusions prises au terme de la 45e Assemblée générale annuelle de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) et du Sommet africain du transport aérien, tenu du 25 au 26 novembre à Mombasa au Kenya, sous le thème « Challenging Times-alignement stratégique de l’Afrique ». Les participants ont réaffirmé leur volonté de travailler en étroite collaboration, afin de mieux servir le marché du transport aérien et de connecter l’Afrique au reste du monde.

Cette rencontre a été une occasion pour les membres de faire le point sur les tendances de la croissance du transport aérien, les défis et les opportunités en Afrique, d’évaluer l’impact de l’évolution mondiale et des stratégies. Les compagnies aériennes doivent travailler ensemble pour tirer parti des possibilités offertes par l’essor de l’entreprise et de l’investissement.

Les acteurs de cette assemblée générale annuelle ont creusé plusieurs pistes, afin d’améliorer leurs performances tant financière que technique. Quatorze compagnies ont rejoint le groupe d’achat conjoint de kérosène. Le prix du carburant représente 40 à 50 % des coûts d’opération des avions africains contre 30 % ailleurs dans le monde.

La société Equatorial Congo Airline (Ecair) a participé à ces débats et en a apprécié le niveau, a vu une possibilité d’échanger dans un esprit de coopération Afraa et proposé des idées de développer des routes avec d’autres compagnies et de renforcer son concept du « hub » de l’aéroport international Maya Maya. Ce dernier a été cité comme exemple pour les autres pays.

« Comme Ecair devient une compagnie très intéressante pour les compagnies de l’est de l’Afrique (en terme de coopération) en raison de notre ponctualité, du service et de nos routes actuelles et de ce que nous développons encore, cette réunion est une opportunité à ne pas rater pour échanger des idées et planifier des réunions de travail avec des compagnies pour élargir d’ici peu nos possibilités de routes », a déclaré en substance, Éric Hespel, directeur de développement régional d’Ecair, présent aux assises.

Une mise en conformité avec les standarts internationaux Iosa

Par ailleurs, les participants ont été interpellés au sujet de leur conformité aux standards internationaux Iosa (première norme mondiale pour la vérification de la sécurité des procédures d’exploitation des transporteurs aériens), car d’ici à 2015, aucune compagnies membre de l’Afraa ne devra enfreindre cette disposition.

Ecair se dit prêt, PrivatAir opèrant pour ses avions. Cependant la société a créé un groupe de travail interne pour préparer le dossier Iosa avant 2015.

La question de la liste noire de l’Union européenne a été aussi évoquée. Celle-ci est vue comme protectionniste et ruineuse pour l’image des sociétés d’aviations africaines. Selon le secrétaire général de l’Association internationale des transporteurs aériens, elle jette l’anathème sur l’ensemble des compagnies africaines, y compris celles qui font des efforts. Elle ne les aide pas à progresser en matière de sécurité.

Il est aussi ressorti que le transport aérien africain ne peut pas continuer à avancer avec des petites compagnies, qui ne pourront pas survivre dans l’environnement concurrentiel (réaliser des économies d’échelle, adhérer à des alliances internationales, et rivaliser avec les plus grands).

Au stade actuel, la taille d’Ecair (2013) est petite. Mais celle-ci se dit confiante en raison de sa bonne réputation.

Nancy France Loutoumba