Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage : l’ONU a plaidé pour l’éradication de ses formes contemporaines

Mardi 3 Décembre 2013 - 13:00

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À l’occasion de la célébration, le 2 décembre, de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, de hauts fonctionnaires des Nations unies, dont le président de l’assemblée générale, John Ashe, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ont appelé à l’éradication de toutes les formes contemporaines de cette pratique honteuse

Dans le message qu’il a adressé pour marquer cette journée, le patron de l’ONU a déclaré : « Nous devons impérativement nous employer à mettre un terme à l’esclavage moderne et à la servitude qui frappent les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés – notamment les migrants, les femmes, les groupes ethniques stigmatisés, les minorités et les autochtones ». Ban Ki-moon a demandé à tous les États membres de « ratifier la convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage, de se doter d’une législation interne solide et efficace et de la faire mieux appliquer sur le terrain. La participation des partenaires du secteur privé à cette entreprise est primordiale. »

Il a en outre, lancé un appel à soutenir le Fonds de contributions volontaires des Nations unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage, créé il y a plus de vingt ans pour aider à rétablir les droits de l’homme et la dignité de dizaines de milliers d’individus.  Poursuivant son propos, le chef de l’ONU a noté que des progrès considérables avaient été accomplis en 2013 du fait du renforcement de la législation par plusieurs pays et d’une meilleure coordination internationale. Il a souhaité que les entreprises s’assurent que leurs activités ne créent ou ne favorisent pas des formes contemporaines d’esclavage sur les lieux de travail et dans leurs filières d’approvisionnement.

De son côté, le président de l’assemblée générale a souligné que la célébration de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage devrait rappeler à toutes les personnes que « l’esclavage moderne constitue une violation flagrante des droits humains fondamentaux ».

« La majorité des victimes sont les personnes les plus vulnérables et marginalisées de la société. Chaque année, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont enlevés et vendus de part et d’autre des frontières internationales. La traite est une question de préoccupation mondiale et touche presque tous les pays […]. Cette activité inhumaine continue de prospérer grâce à de vastes disparités économiques entre les nations, l’augmentation des flux de travailleurs et de marchandises et l’emprise des réseaux de criminalité transnationale organisée », a relevé John Ashe. Aussi, a-t-il appelé les États membres à éradiquer l’esclavage sous toutes ses formes, à appuyer les initiatives qui favorisent l’inclusion sociale et à mettre fin à toutes les formes de discrimination. « Nous devons promouvoir et protéger les droits des personnes les plus vulnérables dans nos sociétés et aider à restaurer la dignité des victimes de l’esclavage », a-t-il ajouté.

Pour rappel, la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption, en 1949, par l’assemblée générale, de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui. Son objectif est de mettre fin aux formes contemporaines prises par l’esclavage : servitude pour dettes, servage, travail forcé, travail et la vente des enfants, trafic de personnes et d’organes humains, esclavage sexuel, utilisation d’enfants soldats, mariage forcé et proxénétisme. À l’heure actuelle, 21 millions de femmes, d’hommes et d’enfants dans le monde sont victimes de ce type de pratiques, selon l’Organisation internationale du travail, qui s’est adjoint les services d’artistes, d’athlètes et d’avocats de premier plan dans le cadre de sa campagne « Mettre fin à l’esclavage maintenant ».

Nestor N'Gampoula