Association congolaise des banques : un nouveau mandat sous le signe de l’inclusion financière des populations

Lundi 9 Décembre 2013 - 17:26

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Le président de l'ACB, Michel Losembe, actuellement administrateur délégué de la BIAC, a été réélu à la tête de cette structure pour les trois prochaines années ans, et s’est engagé à amener encore plus de Congolais dans le système financier.

Dans son organisation, le nouveau comité dispose des vice-présidents, en l’occurrence Félicité Singa (Fi-Bank), Eric Mboma (Standard Bank), Assana Wazni (Sofibanque) et Célestin Tshibwabwa (TMB). À ce jour, un nombre important de Congolais n’a toujours pas accès au système financier pour y réaliser leurs transactions. À l’occasion du lancement du logiciel de suivi de la paie dans le cadre de la maitrise des effectifs de l’administration publique, le gouvernement avait invité ses partenaires à ne ménager aucun effort pour assurer le plein succès de la bancarisation de la paie. Il fallait davantage de coopération avec les banques pour le retour des informations sur l’évolution et l’exécution de la paie sur plusieurs mois des agents et fonctionnaires de l’État. Cette innovation permettait aussi de mettre fin aux doublons. Rien qu’avec les fonctionnaires, en dehors de l’armée, l’on arrive déjà à plus de 600 000 personnes. En intégrant les militaires, les effectifs approchent le million de personnes. Pour la réussite de cette politique, les banques sont au cœur du dispositif. L'ACB, en tant que partenaire du gouvernement, a profité du nouveau mandat de Michel Losembe pour réaffirmer sa totale adhésion à la cette politique du gouvernement car, selon elle, le défi est bien de contribuer à l’inclusion financière des populations. Des défis à relever s'imposent, notamment la faible pénétration du réseau bancaire, le manque de confiance des populations aux banques, et le prix élevé de l’argent par la simple loi de l’offre et la demande. Au cours de la conférence de presse, pour faire le point sur ses activités de l’exercice écoulé et définir les perspectives futures, l’Association a pu échanger sur les axes essentiels de ses actions, en mettant en exergue ses préoccupations, sa relation avec la Banque centrale du Congo, et son rôle d’interface vis-à-vis du gouvernement. Pour les banques, le défi de la professionnalisation s'impose aussi. La banque doit avoir des gestionnaires professionnels et indépendants, des administrateurs indépendants approuvés par la Banque centrale du Congo. Il y a des règles de jeu strictes en termes d’octroi des crédits, des transactions, de niveau du capital minimum et de liquidité minimum. Pour la petite histoire, Michel Losembe a œuvré au sein de City durant une vingtaine d’années, avant d’arriver à la Biac. À la tête de l’ACB, il avait toujours insisté sur les changements majeurs dans le secteur bancaire. Il faut s’assurer de l’amélioration du climat des affaires, et du renforcement des capacités administratives de l’État. Dans le paysage bancaire actuel, il devient plus difficile d’assister à des fermetures, comme à l’époque de la BZCE et de la NBK. La vingtaine de banques pour la plupart familiales, et créée pour soutenir les transactions financières des entreprises locales, est devenue prospère, et se doit désormais d’être gérée plus professionnellement, et dans le respect des normes internationales. Beaucoup d’entre elles sont à l’heure de la monétique et l’utilisation des nouvelles technologies des banques.

Laurent Essolomwa