Santé : l’élimination de l’onchocercose en Afrique au cœur d'un forum à Brazzaville

Mercredi 11 Décembre 2013 - 18:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans le souci d’éliminer la transmission de cette maladie en Afrique, Brazzaville abrite du 11 au 13 décembre, la dix-neuvième session du forum d’action commune du Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC) sur le thème : « Le rôle de l’APOC dans le contexte de l’accélération de l’élimination des maladies tropicales négligées (MTN) à chimiothérapie préventive dans la région africaine »

L’objectif est de réfléchir sur le programme de lutte contre l’onchocercose, de faire le point sur les progrès réalisés vers son élimination et de passer en revue les avancées dans la lutte contre les maladies tropicales négligées dans le monde et dans la région africaine.

Les travaux de ce forum ont été ouverts le 11 décembre, au bureau de l’Organisation mondiale de la santé, par le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi. Ils regroupent les ministres en charge des questions de santé et les partenaires en développement de plusieurs pays endémiques.

Les maladies tropicales négligées identifiées par l’OMS sont notamment l’ulcère de Buruli, la maladie de Chagas ou trypanosomiase américaine, la cysticercose, la dengue, la dracunculose ou vers de Guinée, l’échinococcose, les tréponématoses endémiques, les trématodoses d’origine alimentaire, la maladie du sommeil et la lèpre.

L’onchocercose et la filariose lymphatique constituent près de la moitié des handicaps liés aux MTN. L’onchocercose provoque des démangeaisons, la destruction de la peau et des lésions oculaires pouvant conduire à la cécité. Les maladies tropicales négligées touchent plus d’un milliard de personnes, généralement démunies.

Face à cette situation, l’OMS recommande une chimiothérapie préventive, une prise en charge intensifiée des cas, une lutte anti-vectorielle efficace, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et l’hygiène de base ainsi que la participation de la santé vétérinaire en vue de l’éradication de ces maladies.

D’après l’APOC, il y a un déficit de 22,4 millions de dollars sur le budget de 50 millions approuvé en 2012 pour la période 2014-2015.

La ministre de la Santé du Burundi, le Dr Sabine Ntakarutimana, a rappelé les réalisations de l’APOC. En 2012, le traitement a été administré à 99 316 949 personnes, soit 76,4% avec le traitement de l’ivermectine effectué dans vingt-quatre pays endémiques de l’onchocercose. Plus de 46 millions de personnes ont été traitées contre les géo-helminthiases et la filariose lymphatique.

À l’ouverture de travaux, le ministre François Ibovi a assuré que le gouvernement congolais avait engagé des actions contre la trypanosomiase, la lèpre, l’onchocercose et la schistosomiase depuis 1984. Pour l’année 2013 et 2014, le gouvernement a augmenté le budget de fonctionnement du Programme national de lutte contre l’onchocercose de 25%.

Il a en outre souligné que le gouvernement avait amplifié la lutte contre ces pathologies, y compris les arboviroses comme l’infection liée au virus chikungunya, grâce à l’appui des partenaires au développement. Cette campagne vise aussi les autres affections qui touchent certaines populations ayant un accès limité aux soins de qualité comme les peuples autochtones.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille lors de l'ouverture de la 19e session du forum (© Adiac).