PME : la promotion des entreprises préoccupe le département

Le ministère des petites et moyennes entreprises (PME) et de l’artisanat procède depuis 2011 à une série de séminaires-ateliers dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat. Cette activité augure l’avènement de l’éclosion d’une nouvelle élite entrepreneuriale. Le dernier en date s’est déroulé à Kinkala, dans le Pool, courant décembre. Pour le prochain, le lieu n’est pas encore déterminé. Ce rendez-vous a réuni près de 122 participants considérés comme des entrepreneurs latents, des entreprenants et des porteurs de projets des 13 districts de la contrée.

Selon le ministre de tutelle, Yvonne-Adélaïde Mougany, sans plus tarder il faudrait tirer profit du climat favorable à l’investissement et aux affaires qui se consolide de plus en plus pour entreprendre. Ainsi, pour répondre aux préoccupations de la majorité des populations aspirant à l’augmentation de leurs revenus et à l’amélioration de leur niveau de vie. « Le moment est donc propice à l’impulsion d’initiatives économiques de tous ordres, d’autant plus que les besoins des proches marchés de Brazzaville et de la frontière avec la République du Congo sont loin d’être pleinement satisfaits maintenant et dans les années qui viennent », a décrit madame le ministre.

Poursuivant son argumentaire, elle a souligné que les circonstances étaient favorables pour exploiter les créneaux des activités venant après la construction. Elle a aussi ajouté d’autres filières, telles l’agrobusiness, la foresterie, la logistique-transport, les mines, les bâtiments et travaux publics, l’hôtellerie, la restauration. Toutes retenues dans les priorités du plan national de développement Congo 2012-2016. Yvonne-Adélaïde Mougany indique que c’est un marché porteur pour les artisans individuels, les entreprises artisanales, les PME, pourvu que la technicité professionnelle et la gestion managériale soient le socle et le vecteur de leur intervention. « C’est le moment de parachever votre démarche entrepreneuriale en intégrant au plus vite l’économie structurée », a-t-elle martelé à l’endroit des bénéficiaires de la formation.

L’appui et l’accompagnement pour éviter la disparition des entreprises

En effet, le secteur informel n’offre aucune réelle possibilité de progrès individuellement et collectivement. Aussi, persister dans cette situation prive ces entrepreneurs en devenir de l’assistance de l’État ou des partenaires techniques et financiers dans le cadre des dispositifs, des programmes et des structures d’appui et d’accompagnement à la création et au développement des entreprises. Par ailleurs, ces sessions de formation s’articulent autour de quatre thèmes : opportunités d’investissement et choix d’un créneau porteur, processus de concrétisation d’une idée de projet, fondamentaux de la gestion en vue de la pérennisation d’une activité. Il se dégage que l’appui et l’accompagnement occupent une place primordiale dans le processus de création et de développement d’une entreprise dès lors qu’elle contribue à améliorer les chances de pérennisation de l’activité, d’où le dernier thème sur le dispositif d’appui et d’accompagnement. 

L’inadéquation entre l’individu et la fonction de chef d’entreprise demeure le facteur d’échec le plus fréquent. L’appui et l’accompagnement restent les moyens les plus efficaces pour lutter contre la mortalité précoce des entreprises. Dans cette optique, le ministère dispose un certain nombre de dispositif, dont l’agence de développement des petites et moyennes entreprises, le fonds de garantie et de soutien aux PME et le centre des formalités administratives des entreprises. Il en existe encore d’autres, tel le fonds à coûts partagés. 

Notons que la cession de formation de Kinkala a connu la participation du préfet du Pool, Jean-Michel Shanga, du président du Conseil départemental du Pool, Fidèle Kandza, et de l’administrateur-maire de la communauté urbaine de Kinkala, Marie-Bernardine Malonga.