Le général Paul Victor Moigny commente les grandes lignes des orientations du chef de l’État

Le général Paul Victor Moigny a résumé les orientations du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, en quatre points principaux. Le premier est, selon lui, une évocation sur l’engagement des troupes congolaises en République centrafricaine qui sont actuellement estimées à plus de mille éléments (militaires, policiers et gendarmes). « Le président est venu nous traduire les encouragements, le soutien et les félicitations du gouvernement de la République à l’endroit de nos troupes qui, sur le terrain des opérations, se comportent de manière professionnelle et suscitent ainsi l’admiration et même les félicitations des observateurs », a-t-il commenté.

Le deuxième point ayant retenu son attention est lié aux deux engagements majeurs pris par le chef suprême des armées. Il s’agit de l’adoption prochaine de la loi portant orientation et programmation de la force publique par le Parlement. « Cette loi est pour nous un instrument très important parce qu’elle va pouvoir servir de boussole, d’orientation dans le cadre d’une directive du président de la République portant sur la modernisation et la montée en puissance de la force publique de manière générale. Le président a même signifié de manière claire que 2014 va être considérée comme la première année de la mise en œuvre de la loi de programmation. C’est pour nous fondamental et très important », a indiqué Paul Victor Moigny.

D’après lui, le chef de l’État s’est également engagé à faire en sorte que les moyens et les ressources soient mis à la disposition de la force publique afin que les objectifs fixés soient atteints. Il s’est dit personnellement ravi, car le manque de moyens fait partie des contraintes quotidiennes. « Il nous a répondu : cette fois-ci l’engagement est pris d’une manière solennelle, il l’a répété plus d’une fois d’ailleurs. La mise à disposition des ressources permettra justement la montée en puissance et la modernisation de la force publique. »

Les gendarmes, policiers, militaires font l’objet de sollicitations de toute part

Abordant la question de l’éducation et de la formation des agents de la force publique évoquée par le chef suprême des armées, le général Moigny a aussi insisté sur le fait que les militaires, policiers et gendarmes devraient avoir une haute connaissance de leur métier. L’éducation et la formation permettront, a-t-il déclaré, aux éléments de la force publique de bien connaître les lois et règlements de leur institution. Cela évitera, a-t-il ajouté, que certaines personnes commettent des impairs pouvant avoir parfois des conséquences fâcheuses au niveau du pays. « Pour nous, c’est un confort que le chef de l’État nous a apporté, il nous place dans une situation où nous allons continuer l’œuvre que nous avons commencée depuis fort longtemps. Nous nous battons pour faire en sorte que l’éthique, le comportement, la morale de nos hommes se mettent dans le profil réel de ce qui est souhaité par la population. »

Il s’est, par ailleurs, félicité des directives du président sur le cadrage de la sécurisation des autorités politico-administratives. Pour lui, les gendarmes, policiers, militaires font l’objet de sollicitation de toute part afin de servir comme agent de sécurité auprès des autorités politiques et administratives. N’ayant actuellement aucun cadre juridique, a-t-il rappelé, le commandement de la force publique est bien souvent embarrassé dans la mesure où dans la plupart des cas, ces éléments se retrouvent auprès de ces autorités sans même, parfois, que la tutelle ne soit avisée. « Je pense qu’avec la réglementation, nous aurons un meilleur contrôle de nos hommes afin qu’ils n’errent pas à gauche et à droite derrière certaines autorités dans des buts qui ne sont pas forcément à caractère sécuritaire comme nous l’aurions souhaité », a conclu le commandant de la gendarmerie nationale.