Fondation Ikia Sassou : 2014 placé sous le signe de la solidarité et de l’accompagnement des personnes vulnérables

À travers une messe solennelle présidée par l’aumônier de l'Association chrétienne des veuves du Congo, Mgr Michel Kouaya Nkombo, et un don de vivres (sacs de riz, bidons d’huile et enveloppe d’argent) remis à ces femmes veuves, la Fondation dirigée par Claudia Ikia Sassou N’Guesso a ainsi marqué le début d’un combat qu’elle entend désormais mené. « Pour la dignité de la veuve, nous agirons désormais ensemble sur tous les fronts : celui de l’accès aux droits, de la protection, de la santé, de la stabilisation des familles après le décès de l’époux et celui de l’éducation des enfants orphelins », s’est engagée la fondation, précisant qu’elle voulait réduire les inégalités qui mettent la veuve dans une situation inhabituelle de dépendance.

La présidente de cette fondation a, dans son discours lu par son vice-président, précisé que son ONG était une réponse aux nombreux cris de douleur des veuves et des orphelins. Elle entend également se battre pour des politiques de solidarité tenant compte des capacités des uns et des autres. Il s’agit, a-t-elle expliqué, d’y repérer des leviers de l’émancipation de la veuve qui souffre de l’exclusion. « En effet, sa singularité doit être respectée et valorisée. Malheureusement la femme veuve est victime de la défaillance collective. Il est inadmissible que dans un Congo moderne, plus 80% des femmes ayant perdu leurs époux basculent dans une grave pauvreté ou dans l’errance totale. Notre engagement à lutter contre les antivaleurs, contre l’injustice, contre la pauvreté est un élément clé qui ouvre la veuve et à l’orphelin à plus de droits et à plus de protection sociale », a-t-elle poursuivi.

Selon la députée élue de la 5^e circonscription électorale de Talangaï, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, il est temps que l’on change le regard face à la veuve. La seule façon de corriger une telle dérive, a ajouté Claudia Ikia Sassou, c’est de prendre des mesures politiques qui font la promotion de la justice sociale et de la solidarité. Elle a, par ailleurs, accepté de parrainer les associations des femmes veuves du Congo puisque, dise-t-elle, la femme est l’avenir de l’homme, surtout quand elle est sa veuve.

La présidente diocésaine de l’Association chrétienne des veuves du Congo, Catherine Mbou Akili, s’est, au nom de cette association, félicité de l’action de la Fondation Ikia Sassou qui est un signe important d'encouragement. Après son homélie tirée dans Luc 2 36-40, Mgr Michel Kouaya Nkombo a invité la présidente de cette fondation à prendre part à la fête des veuves du monde de l’église catholique, célébrée le 2 février prochain.