Revendications sociales : l’Université Marien-Ngouabi paralysée par la grève du personnel

Mardi 7 Janvier 2014 - 14:25

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Tout le personnel et notamment les enseignants de l’unique établissement public d’enseignement supérieur au Congo, ont bel et bien suivi l’appel à la grève lancé le 28 décembre par le Collège intersyndical

À la demande du Syndicat des enseignants du supérieur (Synesup), du Syndicat national de l’université (Synalu) et du Sypenes, les cours sont perturbés à l’Université Marien-Ngouabi depuis le 2 janvier. Que ce soit aux facultés des Sciences techniques et de Droit, à l’École normale supérieure ou à la faculté des Lettres et Sciences humaines, le constat est le même ce lundi : à peine quelques étudiants sont présents. « Les professeurs sont en grève, voilà pourquoi nous sommes dehors », nous a répondu un étudiant à la faculté des Sciences.

En effet, dans leur déclaration, les syndicats de l’Université Marien-Ngouabi reprochent à la direction rectorale la non-prise en compte de leurs revendications déposées le 25 mai 2013. Il s’agit entre autres de la concomitance du paiement des salaires des agents de l’université avec ceux des autres personnels de l’État pour, disaient-ils, mettre fin sans délai au paiement par « délestage » des salaires. Pour eux, jusqu’au 28 décembre, les salaires des travailleurs, les heures complémentaires et supplémentaires, les heures d’encadrement des thèses et mémoires n’étaient toujours pas payés comme d’habitude.

Ils revendiquent également l’application intégrale et immédiate du décret n°2012 du 7 janvier 2012 portant revalorisation des allocations familiales en République du Congo. Selon eux, ils perçoivent toujours 2.000 FCFA au lieu de 5.000 FCFA comme les autres agents de l’État. L’intersyndicale exige ensuite la rédaction et la mise en œuvre sans délai des textes relatifs au reclassement des promus du Cames et aux indemnités et primes diverses, sur la base des conclusions de la commission sur l’applicabilité intégrale du statut du personnel de l’Université Marien-Ngouabi.

Par ailleurs, les syndicats demandent aux autorités d’opérer immédiatement un mouvement profond et général du personnel de la direction des Affaires financières à l’Université Marien-Ngouabi. En fait, les syndicalistes conditionnent la reprise effective du travail par la satisfaction totale de toutes leurs revendications.

Selon un syndicaliste que nous avons joint au téléphone, en dépit de deux des quatre revendications prises en compte - notamment le paiement des salaires des travailleurs, les heures complémentaires et supplémentaires, les heures d’encadrement des thèses et mémoires du mois de décembre ainsi que la signature des textes relatifs au reclassement des promus du Cames et aux indemnités et primes diverses - le mouvement se poursuit.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les facultés des Sciences et de Droit paralysées par la grève, le lundi 7 janvier 2014 crédit photo Adiac