VSV: l'organisation satisfaite du deroulement du projet « Droits humains pour tous »

Mardi 7 Janvier 2014 - 17:44

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Pour l’ONG, la réussite du transfert de compétences est soutenue par le travail appréciable abattu par les points focaux, qui ont déjà documenté, à mi-parcours de ce plan, plus de cent vingt cas de violations dans la zone d’action.

La voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV) s’est dite satisfaite du parcours de son projet « Droits humains pour tous », la VSV à l’heure de transfert des compétences, mené avec ses points focaux dans certaines provinces du pays. Ce point de vue a été soutenu au cours d’une conférence de presse tenue, le 7 janvier, au Centre de rééducation pour handicapés physiques, à Gombe.

S’appuyant sur de nombreux cas documentés par les points focaux du projet, la VSV a fait constater qu’à mi-parcours, le bilan démontre que « les points focaux sont en train de contribuer à l’amélioration de la situation des droits humains(DH) dans les zones de l’action ».

Cette ONG a, par ailleurs, souligné que ce début d’amélioration de la situation des DH est rendue possible grâce à l’implication des autorités locales dans la mise en œuvre des activités du projet.

Dans le cadre ce projet, la VSV accompagne les points focaux dans l’accomplissement de leur mission, qui consiste à suivre de près la situation des DH, de rencontrer les autorités et d’échanger avec celles-ci en vue d’obtenir leur implication en faveur de l’amélioration de la situation des DH dans la zone du projet.

Plus de cent vingt cas enregistrés

À mi-parcours du projet, les points focaux ont déjà documenté, de mars à novembre de l’année dernière, cent vingt et un cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales. Selon ce rapport, les auteurs de ces violations sont les policiers, les magistrats, les officiers de la police judiciaire, les militaires, les agents de police judiciaire, les agents des services de sécurité, etc. « Il revient à la VSV que la plupart de précités auteurs procèdent souvent aux arrestations arbitraires et détentions illégales dans le but de rançonner aux victimes des sommes d’argent dont les montants varient selon le rang social des personnes victimisées », a souligné l’ONG qui regrette que l’article 11 de la Constitution, qui stipule sur la responsabilité pénale individuelle, et des instruments régionaux et internationaux des droits humains soient, de fois, violés.

Le projet « Droits humains pour tous », cofinancé par la délégation de l’Union européenne en RDC, a été conçu par la VSV, pour une période allant de janvier 2013 à décembre 2014, en vue de contribuer, à long terme, au respect des droits et libertés fondamentales des populations dans la zone de l’action qui couvre les provinces de l’Équateur, du Bandundu, du Bas-Congo ainsi que les deux Kasaï où des points focaux sont implantés.

Dans le cadre de ce projet, la VSV s’emploie au transfert des compétences à seize organisations locales en matière de promotion et de protection des DH, en général, et de la mise en œuvre des activités du projet, en particulier. Selon la VSV, cette nouvelle approche de travail se justifie par le souci, non seulement de travailler en synergie avec des structures locales mais, également de partager sa longue expérience de travail professionnel sur le terrain « afin de faire bouger la société civile de partout, même pour des dossiers sensibles ».

Lutte contre les antivaleurs

La VSV, qui s’est dite convaincue que l’amélioration de la situation des DH est tributaire de l’implication des autorités, à qui incombent, au premier plan, la promotion et la protection des droits de la personne humaine, a exhorté les autorités du pays à sévir contre le rançonnement dont la population est victime au travers des arrestations arbitraires et détentions illégales devenues monnaie courante et une source d’enrichissement illicite à travers le pays. L’ONG exige également des sanctions exemplaires avec des circonstances aggravantes assortie d’une réparation conséquente, notamment pour le cas de viol sur mineure dont l’administrateur du territoire de Gemena, à l’Équateur, serait l’auteur.

Il a été noté que cette activité qui a réuni le directoire de la VSV, ses comités droits de l’homme à la base et les journalistes a permis également à cette ONG de procéder à un échange de vœux avec ces différents groupes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1-Des membres du directoire de la VSV, devant l'assistance 1 et 3-La presse et les membres des comités locaux de la VSV