Katanga : présomption d’une épidémie de choléra

Selon un communiqué de Caritas-Congo, il y a fort à craindre l’apparition d’une épidémie de choléra dans la province de Katanga, précisément dans la zone de santé de Kabalo, District du Tanganyika.
À ce jour, cinquante cas ont été déjà notifiés dont un décès et neuf cas sont pris en charge à l’Hôpital Général de Référence de Kabalo. Les premiers cas suspects ont été détectés le 23 décembre 2013. Quatre jours après, le seuil a été dépassé, ramenant l’effectif à plus de dix.
Cette épidémie affecte déjà plusieurs aires de santé dont  Lukundula et Mpongo dans la cite de kabalo ainsi que ngwena mayi, ngwena gare, kadima, kashale, kabanda, kitule et kasinge.
En outre, trois autres cas sont signalés dans la zone de Santé de Kongolo. Selon le Médecin chef de zone de Kongolo, ces cas proviennent de kalenga mayi, village situé le long du fleuve Congo entre Kabalo et Kongolo. Parmi les trois, un décès est survenu sur la route pour l’Hôpital Général de Référence de Kongolo.

Pour endiguer cette épidémie qui sévit dans la zone de santé de kabalo, des mesures sont déjà prises pour que cette maladie ne s’étende pas. Le personnel de la zone de santé, de l’Hôpital Général de Référence de Kabalo auxquels se sont joints les relais communautaires assurent avec l’appui de Médecin Sans Frontière/France la prise en charge des cas.

Pour ce qui est de la sensibilisation de la communauté, le Médecin chef de zone  plaide pour un renforcement en matériels de communication tels que les mégaphones. La zone de santé a aussi besoin d’un appui en chlore pour le traitement des points d’approvisionnement en eau.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), le choléra est une infection intestinale aiguë due à l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d'incubation est courte, de moins d'un jour à cinq jours. Le bacille produit une entérotoxine qui provoque une diarrhée abondante, indolore pouvant aboutir rapidement à une déshydratation sévère et à la mort du sujet si le traitement n'est pas administré rapidement. La plupart des patients présentent aussi des vomissements.

le niveau socioéconomique et les conditions de vie des populations  constituent les facteurs favorisant la  propagation de la maladie. Les fortes concentrations de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans l’apparition et le développement d’une épidémie de choléra. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d’eau et d’électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse, selon le degré de déshydratation. L’amélioration est perceptible au bout de quelques heures et la guérison, sans séquelles, est obtenue en quelques jours.