Assassinat du colonel Mamadou Ndala : un procès public de plus en plus reclamé

Lundi 20 Janvier 2014 - 16:45

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La société civile du Nord-Kivu tient à ce que les principaux suspects dans cette affaire soient conduits devant les juridictions compétentes pour être jugés publiquement.

De plus en plus des voix s’élèvent pour réclamer l’organisation d’un procès public pour éclairer la lanterne de l’opinion sur le meurtre ayant couté la vie au colonel Mamadou Ndala, commandant du 42e bataillon des commandos des Fardc des Unités de réaction rapide tué dans une embuscade le 2 janvier à Beni. Plus que jamais, la tenue de cette audience publique est perçue comme une exigence pour la justice militaire qui a intérêt à acquiescer à cette requête pour le besoin de sa crédibilité. La société civile du Nord-Kivu fait déjà de ce procès public une obsession comme en témoigne la pression exercée actuellement sur l’équipe d’enquêteurs en charge du dossier. « Il faut que les principaux suspects dans cette affaire soient conduits devant les juridictions compétentes pour être jugés publiquement, afin de lever les zones d’ombre qui émaillent ce dossier », a fait savoir son président Thomas d’Aquin Mwiti cité par radiookapi.net.

En fait, pour cette structure locale, il est impérieux que toutes les personnes indexées dans cet assassinat soient entendues publiquement afin de permettre à l’opinion de connaître les dessous de cette affaire qui continue encore de défrayer la chronique. Elle souhaite, par ailleurs, que ledit procès soit organisé de préférence par l’auditorat militaire supérieur du Nord-Kivu. Entre-temps, l’on apprend que les enquêteurs, qui avaient effectué le déplacement sur le lieu du crime le 17 janvier, précisément au quartier Matembo à Beni (Nord-Kivu) à la recherche d’indices pouvant les orienter, ont mis la main sur trois suspects témoins du crime. D’autres informations font état de l’interpellation à Kinshasa le 18 janvier du capitaine Moïse Banza, l'aide de camp du commandant Mamadou Ndala. Ce dernier, à en croire des sources proches du dossier, gérait la communication de l’officier assassiné et, de ce fait, passe pour un témoin-clé dans ce dossier étant entendu qu’il avait été présent au moment des faits.

 Aujourd’hui plus qu’hier, la thèse d’un complot ourdi contre le colonel Mamadou Ndala par ses compagnons d’arme tend à se confirmer après l’arrestation de plusieurs suspects, parmi lesquels des soldats et officiers de l’armée nationale opérant au Nord-Kivu.    

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le colonel Mamadou Ndala assassiné le 2 janvier à Beni