Lutte contre le VIH/Sida: élèves et enseignants du lycée Mpaka sensibilisés à la pandémie

Mardi 5 Décembre 2017 - 12:15

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Le Club des jeunes pour l’éducation sexuelle et à la santé  (CJESS) a animé, le 1er décembre à Pointe-Noire, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, une causérie-débat sur la sexualité à l'endroit du personnel et des apprenants du lycée situé dans le 6e arrondissement de Pointe-Noire, Ngoyo.

L’activité s’est tenue en présence de la représentante du directeur départemental de la Santé, le Dc Chantal Portella. Elle a regroupé plus de deux cents élèves des classes de la seconde en terminale du lycée de Mpaka, sous la supervision de la représentante de la Fondation AVSI, Caterina Cipriani, porteuse du projet  «Amélioration de l’accès aux soins de santé et soutien en faveur des enfants et adolescents infectés par le VIH et de leur famille dans la ville de Pointe-Noire », un projet cofinancé par l’Union européenne en République du Congo.

La réaction des jeunes lors de ce face-à-face avec le coordonnateur du CJESS a rassuré les organisateurs de l’intérêt qu’ils accordent à cette thématique. « Nous sommes rassurés que les objectifs sont atteints, parce qu’il y a eu une participation active de notre cible. Nous savons que, sur le plan de la sexualité, les jeunes ont de sérieux problèmes, donc cette journée a été une opportunité de les sensibiliser tout en tenant compte de notre programme d’activité. L’éducation sexuelle est à la base, un  jeune qui est éduqué sexuellement, peut avoir les moyens pour prévenir le VIH/sida », s’est réjoui le coordonnateur du CJESS, Davy Herman Malanda, qui a souligné que malgré tout, il y a encore beaucoup à faire.

 « À travers ces échanges avec les élèves du lycée, on s’est rendu compte que malgré toutes les sensibilisations et toutes les informations que les jeunes semblent avoir, il y a encore beaucoup de choses qui manquent. Il est important de multiplier les séances d’information. Toutes les ONG et associations qui œuvrent dans ce domaine doivent se battre pour faire de telle sorte que les jeunes soient de plus en plus informés sur ces questions et cela leur permettra de prendre les décisions responsables pour prévenir ces maladies ».

Avant la rencontre avec les élèves de Mpaka, le CJESS a organisé la même activité à l’église Saint-Jean-Bosco, à Tié-Tié. « A l’église, il y a des choses qu’on ne dit pas, nous avons percé l’abcès en rentrant dans ces milieux, parce que nous œuvrons partout où l’on peut retrouver les jeunes. Nous avons utilisé tous les moyens que nous utilisons partout pour sensibiliser les jeunes à l’éducation sexuelle et la lutte contre le sida, c’est, d’ailleurs, l’occasion de remercier les responsables de l’église Saint-Jean-Bosco qui ont accepté de nous ouvrir les portes quoique c’est parfois tabou à ce niveau », a-t-il renchéri.

Au sortir de ces échanges, Davy Herman Malanda a demandé à tous les participants d’être leurs représentants en tous lieux. De leur côté, les élèves ont remercié les organisateurs et les responsables de l’établissement pour leur avoir donné cette chance de s’informer sur la sexualité et de lutter contre le sida. « Je suis très content de cette causerie-débat, qui nous a édifiés et nous a permis de connaître d’autres modes de transmission du VIH/sida, notamment la transmission par le spermatozoïde et les sécrétions vaginales », a indiqué Nelvie Bidunou, élève en terminale A4.

Soulignons qu’après le lycée de Mpaka, le CJESS poursuivra son programme de sensibilisation, le 9 décembre, au lycée Victor-Augagneur, et le 15 à l’école paramédicale Jean-Joseph-Loukabou.

Outre cette sensibilisation, la Fondation AVSI a supervisé d’autres activités, à savoir une sensibilisation en faveur du personnel de la société Saipem/Boscongo à la prévention de la transmission de la maladie de la mère à l’enfant avec un autre partenaire du projet, l’association Tayuwana. Toujours avec l’association Tayuwana, la Fondation AVSI a animé une séance de sensibilisation au thème de la prévention de la transmission du  VHI/Sida de la mère à l’enfant à l’école Italienne pour les enseignants et les parents d'élèves.

La représentante du directeur départemental de la Santé, le Dr Chantal Portella, a félicité l’initiative.« Je suis satisfaite de cette causerie-débat, les jeunes ont soutenu l’activité en posant des questions très pertinentes qui ont toutes eu des réponses. Dans l’ensemble, je dirai que l’activité s’est bien déroulée dans un bon climat et nous disons que les objectifs sont atteints », a-t-elle souligné.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

- Les échanges entre le CJESS et les élèves "Adiac" - Les lycéens suivant attentivement l'orateur "Adaic"

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