Enseignement supérieur : l’université Marien-Ngouabi félicite les quatre lauréats du Cames

L’université Marien-Ngouabi a congratulé le 22 janvier, à la Grande Bibliothèque universitaire, ses quatre lauréats au Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames). La cérémonie solennelle organisée par la direction rectorale s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen. Ces quatre nouveaux maîtres de conférences viennent enrichir l’effectif des enseignants de rang magistral de l’université Marien-Ngouabi en général, et de la faculté des sciences économiques, de l’Institut supérieur de gestion et de la faculté de droit, en particulier.

Agrégée en droit public, Delphine Édith Emmanuel née Adouki devient le deuxième professeur de rang magistral à la faculté de droit, après l’actuel doyen, Placide Moudoudou, promu au Cames en 2009, trente-huit ans après la création de cette structure en 1961. Consacrés maîtres de conférences en sciences économiques, Antoine Ngakosso et Mathias Marie Adrien viennent de porter à trois le nombre de professeurs agrégés de cette faculté qui en comptait jusqu’alors un seul : Hervé Diata promu en 1991, vingt ans après la création de cet établissement. Créé en 1977, l’Institut de gestion a enfin son premier agrégé en la personne de Serge Didier Lenga.

Selon le recteur de l’université Marien-Ngouabi, le prof. Armand Moyikoua, le chemin parcouru a été long et on peut désormais considérer que le seul établissement public d’enseignement supérieur est sur la bonne voie. S’adressant aux lauréats, il a rappelé qu’ils avaient projeté l’université Marien-Ngouabi au troisième rang des vingt universités présentes à la seizième session et au deuxième rang par pays. En effet, sur les huit candidats présentés, le Congo a enregistré quatre admis, soit un pourcentage de 50%. « Vous venez d’accéder au rang magistral par la voie royale. Au-delà du prestige et de l’honneur que vous procure votre nouvelle position, vous êtes dorénavant placés devant plus de devoirs. Votre devoir envers vous-mêmes est celui de continuer à vous comporter de façon exemplaire, en consommant chaque jour une bonne dose d’humilité », a-t-il conseillé, précisant qu’ils seront jugés sur leurs connaissances scientifiques et sur leur attitude.

Armand Moyikoua leur a également rappelé leur devoir de contribuer, au sein de leurs établissements respectifs, à relever le niveau des prestations, à participer activement à la diversification des offres de formation et au rayonnement de l’université congolaise. Il leur a recommandé enfin de participer à la formation des formateurs des enseignants de rang inférieur. Quant aux quatre autres candidats malheureux, le recteur les a encouragés à redoubler d’efforts après avoir fait la critique de leur parcours.

S’exprimant au nom des lauréats, Delphine Édith Emmanuel Adouki a rappelé que les résultats obtenus par l’université Marien-Ngouabi témoignaient aussi bien d’une initiative prise au niveau institutionnel que personnel. Au niveau institutionnel, a-t-il indiqué, les promus ont bénéficié de l’engagement indéfectible du président de la République pour la promotion de l’enseignement supérieur, de l’appui multiforme du ministère de tutelle et du rectorat. « À l’issue de ce que l’on pourrait considérer comme un parcours initiatique, nous tirons les leçons suivantes qui se résument en quelques mots : l’engagement, la solidarité, la disponibilité et surtout l’humilité. Nous rappelons solennellement par la présente que nous sommes au service de notre université et de nos collègues que nous accompagnerons dans leur promotion », a-t-elle ajouté.

Enfin, elle a formulé le vœu que Brazzaville soit de nouveau ce centre de formation universitaire qui rayonnait de mille feux et qui a formé tant de générations de juristes africains.