Congo-Libye : le désaccord sur les primes du matchJeudi 23 Janvier 2014 - 16:20 Pour les autorités sportives, seul le match nul qualificatif, donnait droit à la prime aux joueurs et non le contraire Les Diables rouges ont été écartés le 21 janvier du championnat d’Afrique des nations en concédant un décevant nul de deux buts partout à une minute de la fin du match alors qu’ils menaient 2-0. Alors que cette élimination résonne encore dans l’esprit de tous les Congolais, le ministère des Sports et de l’Éducation physique et les joueurs ne parlent plus le même language. Ces derniers seraient allés plus loin en faisant un sit-in comme pour réclamer le paiement de la prime de leur match nul de 2-2 contre la Libye, comptant pour le dernier match de poules. Avant le départ des athlètes congolais en Afrique du Sud pour les footballeurs et en Algérie pour les handballeurs, le ministre des Sports avait défini les modalités du paiement de la prime avec les compétiteurs. Un accord aurait été trouvé avec les footballeurs pour le paiement des primes en cas d’une victoire et d’un match nul qualificatif pour la suite de la compétition. Celui contre la Libye qui a d’ailleurs éliminé les Diables rouges, est selon les gestionnaires du sport, comparable à une défaite. Et il ne donne droit à aucune prime. Le cabinet affirme que les primes qui revenaient à des compétiteurs pour cette compétition ont été triplées par rapport à la dernière édition de la Coupe de la Cémac. Elles devraient encore être doublées en cas de qualification pour les quarts-de-finale. Outre les footballeurs, les handballeuses ont aussi affiché un comportement similaire en Algérie lors de la 21e édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball. Elles exigeaient le paiement de leur prime de qualification pour les quarts-de-finale avant d’affronter les Léopards de la République démocratique du Congo. Ici, le résultat est plus décevant, les Diables rouges dames se sont inclinées le 22 janvier 22-27, manquant leur objectif d’arracher une qualification pour le Mondial de 2015. Les Congolaises n’ont gagné qu’un match contre la Guinée après avoir courbé l’échine respectivement contre l’Angola et la Tunisie. Elles étaient d’office qualifiées pour les quarts-de-finale dès le début de la compétition parce que la compétition ne regroupait que huit nations. Cela revient à dire que les athlètes congolais ne fournissent plus d’efforts avant d’être récompensés. « Lorsque nous mettons l’argent devant, nous risquons de ne pas atteindre nos objectifs », a souligné le ministre des Sports et de l’Éducation physique pour qui, les bons résultats dépendent des quatre principaux opérateurs notamment les pouvoirs publics, les fédérations, l’encadrement technique et les athlètes. Chacun est appelé à jouer sa partition car lorsqu’il y a une défaillance d’un des opérateurs, la note est fausse. En rappel, huit milliards de FCFA ont été inscrits cette année pour assurer la préparation technique des athlètes congolais toutes disciplines confondues, et 750 millions ont été inscrits au budget de cette année pour assurer la subvention des équipes de football engagées au championnat d’élite, soit 50 millions par club chaque année.
James Golden Eloué |