Capteurs d'imagesSamedi 25 Janvier 2014 - 8:40 Elle en demande et elle y croit cette nouvelle génération de photographes dans sa quête de visibilité. Les jeunes photographes congolais sont plus dynamiques que jamais, malgré les difficultés liées à la visibilité de leurs travaux photographiques. Pour s’affirmer dans ce milieu, il faut refuser de se regarder le nombril. Du courage, de la vitalité, oui il en faut. Mais cela ne suffit pas. Il faut exposer ses œuvres, donc être vu, et du plus grand nombre, y compris des professionnels. Il faut s’afficher dans diverses galeries spécialisées et se voir dans certains cas, pour les plus chanceux, publiés dans la presse ou dans de grands magazines. Ce qui n’est pas gagné. La reconnaissance internationale dont a bénéficié le jeune photographe Baudouin Mouanda est un bel exemple. Les portes des cinq continents lui sont ouvertes depuis quelques années grâce à la vitalité de son travail et de son regard photographique. À sa suite, d’autres photographes, issus eux aussi du collectif Génération Elili auquel appartient Baudouin, sortent leur tête de l’eau, créant ainsi une rupture avec la photographie amateur de quartier. Car si la rue et tout ce qu’elle comporte demeure chez ces « capteurs d’images » une source d’inspiration, c’est à l’Afrique et au monde que s’adressent ces photographes, avec le désir d’être aussi vus et compris chez eux. Actuellement, ils sont nombreux à exposer à l’Institut français de Brazzaville. L’un d’entre eux a le privilège d’exposer à Pointe-Noire. Alors, on y croit pour eux, pour que continue cette visibilité photographique qui nous porte vers un ailleurs à la découverte de l’autre. Meryll Mezath |