FMI – Afrique : une cinquantaine de délégations africaines à Maputo en mai

Samedi 25 Janvier 2014 - 13:20

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Les grands décideurs politiques et économiques de l'Afrique subsaharienne se rendront au Mozambique pour prendre part à une conférence sur le développement de la région.

Le thème central des débats tournera autour des principaux risques et opportunités qui se présentent aujourd’hui dans la région subsaharienne. À cet effet, les participants réfléchiront, par exemple, sur le financement des énormes besoins en transport et en énergie qui représentent deux grands secteurs capables de booster les économies africaines. Les réflexions pourront s’étendre aussi sur l’épineuse question du meilleur profit pour les populations des revenus des industries extractives.

La plupart de ces économies tirent leur croissance des matières premières mais le secteur minier ne contribue pas significativement à la création d'emploi, et même à l'intégration de l'économie. Preuve de l’importance de la réunion, le Fonds monétaire international (FMI) a également annoncé la participation à ces travaux de la directrice générale du l’institution, Christine Lagarde, des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales. Cette conférence intervient au moment où l’Afrique subsaharienne enregistre des taux de croissance positifs ces dernières années, mais elle reste malgré tout exposée à des menaces à prendre très au sérieux. Il s’agit, notamment, de l’évolution défavorable des cours des matières premières et de la hausse des coûts de financement. Autre dilemme pour la région, cette croissance n’a pas réussi paradoxalement à se faire ressentir au niveau des populations, dont la situation de précarité continue d’inquiéter. Aussi la région subsaharienne reste-t-elle fragilisée par la pauvreté et le chômage. Dans ses perspectives mondiales, le FMI a donné quelques grandes orientations après le retour de la dynamique de la croissance mondiale au second semestre 2013. Les dirigeants sont invités ainsi à continuer à mettre l’accent sur les politiques propices à la croissance et à l’emploi.

En effet, cette croissance mondiale reste faible, fragile et trop inégale, a souligné Christine Lagarde. Pour 2014, la grande priorité sera de consolider cette reprise mondiale, en menant d’importantes réformes. Des efforts doivent être ainsi mis en œuvre tant par les économies avancées qui doivent rechercher une croissance vigoureuse avant de revenir à des politiques économiques conventionnelles, que les économies émergentes plus essoufflées mais obligées malgré tout à mener des réformes structurelles pour libérer leur potentiel croissance. Enfin, les pays à faible revenu sont invités à se doter des mécanismes plus robustes de défense contre les chocs extérieurs directs ou indirects. Leurs dépenses devront aussi se renforcer dans le social et les infrastructures.

Laurent Essolomwa