Pêche : 1 000 étangs pour une projection de 10 000 tonnes de poisson

Lundi 27 Janvier 2014 - 12:51

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Tel est le leitmotiv du ministère de la Pêche et de l’Aquaculture ayant pour objectif l’augmentation de l’offre halieutique. L’accent sera mis particulièrement sur la territorialisation de cette offre. Ainsi l’État devrait t-il jouer le rôle de régulateur et d’incitateur pour y parvenir

Le chef du département, Bernard Tchimbambelela, l’a énoncé le 25 janvier à Brazzaville, au cours de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux aux personnels sous sa tutelle. À cet effet, il a indiqué que pour l’opérationnalisation de cette initiative, chaque département devrait produire 10 000 tonnes de poisson par an. « Au moins 1 000 étangs de 25 ares, soit 250 ha en vue de satisfaire le marché local ; et une station piscicole par entité administrative pour l’appui technique, la formation des aquaculteurs et la mise à leur disposition des intrants aquacoles à des coûts accessibles », a expliqué le ministre.

Pour la mise en œuvre de ce chantier, le département commencera cette année par dix départements : Brazzaville, Kouilou, Niari, Bouenza, Lékoumou, Pool, Plateaux, Cuvette, Cuvette-Ouest et Sangha. L’action se poursuivra dans les autres et sera renforcée par les partenaires au développement. L’État devrait créer des conditions bénéfiques à l’initiative privée.

Bon nombre de défis à relever pour 2014 ! Ce ministère prévoit la production d'intrants aquacoles, le renforcement des capacités humaines et techniques et des capacités de surveillance du territoire marin et fluvial; l’intensification de l’appui aux communautés de pêche, la poursuite de la modernisation de la pêche et du renforcement du cadre institutionnel et juridique, et l’installation de la chaîne du froid. « Volonté, unité, engagement, tel est le tryptique qui doit concourir à l’atteinte de nos objectifs. De plus, il nous faut davantage lutter contre les antivaleurs économiques que sont la paresse, le non-travail, l’indolence, l’apathie, l’aboulie », a exhorté Bernard Tchimbambelela, s’adressant à ses collaborateurs.

L’aquaculture, un secteur d’avenir 

S’agissant de l’aquaculture, le ministère se fixe comme objectif celui de maîtriser les fondamentaux. Il s’agit de produire des aliments pour poisson performants et accessibles, des alevins de qualité, et d’assurer rationnellement la gestion technique des étangs.

Durant cette année, les actions à mener porteront sur la construction du centre d’alevinage et de production d’aliments de la Tsiémé, d’une écloserie moderne, de stations piscicoles domaniales (et réhabiliter celles qui peuvent l’être), du centre intégré de pêche et d’aquaculture de Manguenguengué. Il est aussi indiqué l’achat de machines de fabrication d’aliments et l’élevage de poissons en cage flottantes dans trois départements.

En matière de pêche continentale, le département entrevoit la construction d’un marché moderne de poisson à Bokouélé et d’un bâtiment technique d’unités modernes de fumage de poisson prévue aussi à Mossaka. On peut aussi citer l’aménagement des zones de pêche, particulièrement celles dont les plans d’eau sont envahis par les herbes aquatiques et la mise en place d’une chaîne de valeur afin de disposer de produits de qualité appréciable et de réguler le marché de poisson, etc.

Quant à la pêche maritime, des actions sont envisagées, telles le renforcement du système de positionnement et de suivi des navires par satellite, la poursuite des travaux d’aménagement du site du futur complexe de pêche maritime artisanale, et le réfectionnement et l’équipement du laboratoire microbiologique et chimique ainsi qu’un autre d’analyse sensorielle à Pointe-Noire. Cependant, pour parvenir à rendre concretes toutes ces actions, les compétences du capital humain ainsi que les conditions de travail doivent suivre. Dans cette optique, le ministère mettra un accent particulier sur le renforcement des capacités institutionnelles et la formation et le renforcement des capacités du personnel. « Dans le cadre de la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, nous nous sommes engagé à construire, à Sibiti, le bâtiment administratif de la direction départementale et le logement de son directeur », a déclaré le chef du département. « Ce vaste programme nécessite des ressources humaines sur les lieux des projets. Nous avons ainsi décidé d’affecter la plupart des cadres et agents de l’administration centrale dans les départements afin de gérer les projets et d’encadrer les pêcheurs et les pisciculteurs », a-t-il conclu. 

Nancy-France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Bernard Tchimbambelela. (© Adiac) ; Photo 2 : Poignée de main avec l’un de ses partenaires. (© Adiac)