Sciences historiques : le Comité d’histoire de Brazzaville projette d'écrire un ouvrage sur l'histoire de la ville

Les membres du comité d’histoire de la ville de Brazzaville ont validés le compte-rendu de la session inaugurale et examiné la fiche financière. Les Brazzavillois peuvent’attendre de comité le recueil des vestiges ainsi que la valorisation des objets et sites importants les aidant à mieux connaître leur ville capitale. « Ils auront la connaissance des faits passés et présents, car le rôle joué par Brazzaville est historique dans l’histoire de la France libre et dans l’histoire de l’Afrique équatoriale française. Il est question de rédiger un ouvrage sur l’histoire de la ville depuis sa naissance jusqu’à présent. Nous allons identifier et inventorier tous les lieux de mémoire et essayer de les mettre à la disposition des Brazzavillois. Je vous assure que ce sera un ouvrage de plusieurs tomes », commente le professeur Antoine Aïssi, deuxième vice-président de ce comité.

Outre les investissements, la collecte des données aidant à écrire l’histoire de Brazzaville, on attendra également de ce comité de fortes retombées économiques sur le plan culturel et touristique : « Des circuits touristiques qui seront tracés aideront à recueillir des recettes », indiquent succinctement le Pr Antoine Aïssi ; et le docteur Samuel Kidiba, membre du comité d’histoire de Brazzaville, a inventorié les mérites culturels et historiques de Brazzaville en ces termes : « Brazzaville a vu les premières escales de navigateurs débarquer derrière l’actuel site de la mairie ; la première école de peinture en Afrique au sud du Sahara ; Louis Armstrong et le roi Pelé sont passé par Brazzaville qui est également la capitale du Fespam ; bref, c’est une capitale qui peut attirer le monde entier. Il y a aujourd’hui des pays qui produisent du pétrole, mais la première source de revenu c’est le tourisme culturel. »

L’une des missions assignées à ce comité d’histoire concerne entre autre la documentation et l'écriture, à compter de l’époque postcoloniale jusqu’à aujourd’hui, des faits importants de la ville de Brazzaville et par la suite la revalorisation des sites touristiques, culturels ainsi qu’historiques de cette ville-capitale. Pour y arriver, il faudra un cadre de travail approprié. « La question du siège du Comité d’histoire de la ville de Brazzaville, actuellement en réfection, a été également l’un des points examinés. Il est également prévu des rencontres avec les maires d’arrondissement pour leur explique l’impérieuse nécessité de la mise en place d’un tel comité. On ne peut pas vivre sans mémoire », explique le professeur Antoine Aïssi.

La paix et la cohésion sont des conditions importantes pour que s’accomplissent les projets dudit comité, selon Diawara Chechna, un ancien habitant de Brazzaville et ami du défunt président Fulbert Youlou. « Je suis arrivé au Congo en 1960 et je faisais la navette entre Brazzaville, Bangui et Kinshasa en qualité d’opérateur économique. Bref, le comité a pris des engagements qui pourront s’accomplir à condition qu’’il ait la paix de tous. »

Rappelons que le Comité d’histoire de la ville de Brazzaville, géré par la direction culturelle nouvellement installée, a été mis sur pied en 2013, et la session inaugurale dudit comité date du mois de septembre de la même année.