Agriculture : lancement de l’étude diagnostique des dépenses publiques du secteur

Jeudi 30 Janvier 2014 - 17:26

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Grâce aux résultats de cette étude, la RDC pourra définir des objectifs réalistes et le rôle de chaque maillon de la chaîne pour espérer à une croissance soutenue afin de diminuer le taux de chômage élevé parmi les jeunes.

Le ministre de l’Agriculture et développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti, a lancé, le 29 janvier, au Faden House l’atelier de l’étude diagnostique des dépenses publiques du secteur agricole et rural de la RDC. À travers cette étude, indique-t-il, le pays espère disposer d’un outil lui permettant de quantifier réellement les dépenses publiques effectuées en faveur du secteur agricole et rural, en soulignant le fait que toutes les ressources injectées par l’État dans le secteur ne sont pas toujours comptabilisées dans le budget du ministère de l’Agriculture et développement rural. « En analysant les impacts globaux des dépenses publiques, cette étude nous permettra aussi de juger de l’efficience de nos dépenses sur le bien-être de notre population et de nous permettre ainsi de rectifier le tir dans nos allocations futures », a-t-il soutenu.

En partenariat avec la Banque mondiale, cette étude, qui s’inscrit dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique lancé à Maputo en 2003, par les chefs d’État et de gouvernements, est donc un exercice initié par le nouveau partenariat pour le développement en Afrique. Au cours de cette rencontre, les décideurs africains avaient pris la résolution d’allouer au moins 10 % des ressources budgétaires nationales pour la mise en œuvre de ce programme panafricain, nécessaire pour induire au moins 6 % de croissance agricole annuelle. Cette disposition est-elle appliquée en RDC ? Le ministre de l’Agriculture et développement rural reconnaît cependant que la réalité est plutôt autre, car les allocations budgétaires pour sa mise en œuvre ont difficilement atteint les 10% promis à Maputo.

En RDC, l’allocation du budget du secteur agricole et développement rural par rapport au budget national est passée de 3,3 % en 2009, à 2,01 % en 2010, à 2,26 % en 2011, à 4,5 % en 2012 et à 2 % en 2013. Le taux d’exécution aussi va en ordre décroissant : 118 % en 2009, 64 % en 2010, 14 % en 2011, 26 % en 2012 et 29 % en 2013.

À en croire le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Eustache Ouayoro, la revue de dépenses publiques est une réponse à la demande des autorités congolaises, et fait suite à la tenue à Kinshasa, en novembre 2013, du Business Meeting, étape finale du processus d’élaboration du Plan national d’investissements agricoles partie intégrante du PDDAA. Tenant compte de la structure actuelle de son économie, souligne Eustache Ouayoro, la réduction significative de la pauvreté en RDC ne pourra se faire sans une croissance beaucoup plus rapide du secteur agricole, tout en insistant sur l’efficacité de la dépense publique qui est au cœur du développement. Pour information, la RDC a été retenue en juillet 2013 pour faire partie de la troisième phase de ce programme de revue.

Gypsie Oïssa Tambwe