UDPS : pas de trace d'Étienne Tshisekedi à Washington

Mardi 4 Février 2014 - 17:45

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Des sources proches de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), il appert que le « décalage de ses contacts » aux États-Unis d’Amérique aurait rendu presque sans intérêt son déplacement.

On s’attendait à ce que le leader de l’UDPS prenne son régulier d’Air France le 2 février à destination de Washington en transitant par Paris conformément au calendrier publié par ses services de la communication. En lieu et place du « lider maximo », c’est plutôt son directeur de cabinet Albert Moleka qui s’est pointé à l’aéroport international de Ndjili. « J’effectue une mission avec un message dans le cadre de ce rendez-vous de prière qui réunira plusieurs personnalités. Et je rentre au pays le 16 février », avait-il lancé, laconique, aux journalistes qui tenaient à lui tirer le vers du nez. En somme, C’est finalement lui qui représente Étienne Tshisekedi aux journées de prière qu’organise annuellement le Congrès américain, une tradition qui date de 1953.

Pourquoi Étienne Tshisekedi n’est-il pas parti alors qu’il y a quelques jours, l’effervescence avait gagné le milieu de l’UDPS au sujet de ce voyage censé le relancer diplomatiquement ? Des sources officielles du parti, il est fait état d’un « décalage de ses contacts » aux États-Unis d’Amérique, lequel aurait rendu presque sans intérêt son déplacement. À en croire l’UDPS, les interlocuteurs d’Étienne Tshisekedi à Washington auraient repoussé de quelques jours leurs rendez-vous respectifs créant, de ce fait, une désharmonie avec l’agenda très chargé du lider maximo. Le secrétaire en charge du département de la communication, information et porte-parole de l’UDPS, Joseph Kapika, a martelé sur cet aspect en arguant que son président avait « reporté son déplacement à une date ultérieure qui sera communiquée ».

D’après certaines indiscrétions, Étienne Tshisekedi, qui ne voyait aucun intérêt pour ce « voyage privé » dont il n’attendait aucun gain politique, s’est finalement rétracté en dernière minute préférant se faire représenter. En outre, apprend-on, le leader de l’UDPS, qui tenait à ce que le parti prenne en charge le coût financier de son voyage, n’aurait pas obtenu gain de cause en raison de la non-implication des membres de la diaspora réputés grands partenaires financiers. Au-delà, il y a l’impréparation sur fond de contradictions ayant caractérisé ce voyage par ailleurs non assorti d’un programme clair. Entre-temps, l’épouse d’Étienne Tshisekedi qui avait précédé son mari en éclaireuse aurait reçu l’ordre d’écourter son séjour parisien pour regagner Kinshasa, apprend-on.

Jusqu’à ce jour, l’on se perd encore en conjecture pour expliquer la volte-face d’Étienne Tshisekedi. Peut-être que demain les langues pourraient, sait-on jamais, se délier. Tout ce que l’on sait, c’est que l’intéressé, imprévisible dans ses actes, n’est pas à son premier coup fourré. L’on rappelle le « refus poli » de répondre à une invitation du président Denis Sassou N'Guesso dans la foulée des concertations nationales alors que le protocole d’État du Congo-Brazzaville était saisi de son déplacement. Et comme toujours, c’est Albert Moleka, son Dircab qui avait fait la couverture.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi pendant la campagne électorale de 2011