Bas-Congo : interdiction d’accès aux ports de 154 entreprises de transport

Jeudi 6 Février 2014 - 18:10

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 Vingt entreprises seulement sont autorisées à y accéder pour avoir respecté le protocole d’accord signé en 2013 entre le gouvernement, les employeurs et les conducteurs des véhicules poids lourds.

 La décision a été prise, le 3 février, par le ministre provinciale des Transports de la province du Bas-Congo, Bob Bavuidi Bonazebi, pour punir les cent cinquante-quatre entreprises qui n’ont pas appliqué à la lettre cet accord. C’était à l’issue d’une réunion à Matadi, chef-lieu de la province, qui a mis autour d’une même table le maire de la ville, les représentants de la Fédération des entreprises du Congo , la Société commerciale des transports et des ports et la Force ouvrière du Congo, le syndicat des chauffeurs et convoyeurs. Elle intervient à la suite d’une note circulaire du ministre national des Transports et voies de communication datant du 15 janvier.

De cette réunion, il ressort que l’accès aux ports de Matadi, Boma et Socope à Ango-Ango  dans le Bas-Congo leur est interdit par le ministère provincial des Transports et voies de communication, des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et aéroportuaires, ports maritimes, aérogares, Relations avec l’Assemblée provinciale et la cohésion provinciale. En outre, ces entreprises non en règle sont contraints de libérer le parking des installations portuaires pour rejoindre leurs garages respectifs et ne peuvent, sous aucun prétexte, transporter les marchandises des tiers quelle que soit la destination.

En 2013, le gouvernement, les employeurs et les conducteurs des véhicules poids lourds ont signé un protocole d’accord revoyant à la hausse les salaires et primes des camionneurs et des convoyeurs. À ce jour, cet accord est resté lettre morte dans le chef de cent cinquante-quatre entreprises sur les cent septante quatre qui y ont apposé leurs signatures. En effet, cet accord prévoit que le salaire minimum des transporteurs devait passer de 50.000 FC à 300.000 FC, soit environ 50 à 300 USD; tandis que celui des convoyeurs devait passer de 22.500 FC à 150.000 FC, soit 25 à 166 USD.

Saluant cette mesure, le président provincial de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo, Seke Ngedi, demande au ministre provincial des Transports de faire une distinction entre les entreprises qui ne font que le transport et ceux qui sont à la fois importateurs et transporteurs et de faire en sorte que 40% des importations soient confiées aux transporteurs locaux.

Gypsie Oïssa Tambwe