République centrafricaine : la France compte sur la détermination des chefs d’État des pays africains pour le retour de la paix

Avant d’entamer la deuxième étape de sa tournée africaine en Centrafrique, Jean Yves Le Drian a défini au cours de son intervention, la position de son pays face à la situation sécuritaire qui prévaut actuellement à Bangui.

« La ligne de la France est claire. D’abord parce qu’elle est mandatée par plusieurs résolutions des Nations unies. Ensuite parce qu’elle assure totalement sa mission même si c’est difficile. Sa mission est de faire en sorte que la sécurité revienne le plus rapidement possible, que le désarmement ait pu avoir lieu et qu’il se fasse d’une manière impartiale et que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que ce pays retrouve enfin un minimum de sérénité et des conditions humanitaires acceptables », a souhaité le ministre français de la Défense.

« Je sais que ce chemin est difficile, je sais que certains y mettent tous les obstacles possibles, mais je suis convaincu que la détermination de la communauté internationale des pays de la zone et des chefs d’État qui font part régulièrement de leur volonté, de leurs inquiétudes mais aussi de leur détermination, aboutira j’en suis sûr, à ce que la Centrafrique retrouve une vie normale », a-t-il ajouté.

Dans son intervention, Jean Yves Le Drian a également parlé de sa visite le 10 février à Pointe-Noire, la capitale économique du pays où il a notamment visité les locaux du Centre régional de la sécurité maritime de l’Afrique centrale (Cresmac), pour « se rendre compte de sa mise en œuvre. C’est une opération de coopération entre les différents états riverains membres de la Cééac, un point de départ d’une police des mers dans le golfe de Guinée ».

« C’est l’une de mes préoccupations majeures car je suis persuadé qu’il faut maintenant prendre au sérieux la sécurité dans le golfe de Guinée. Nous avons eu d’autres initiatives qui ont permis de faire en sorte que la piraterie dans cette zone diminue sensiblement. Dans le golfe de Guinée la situation est tout à fait d’actualité et il importe d’anticiper. Elle est d’actualité parce que lors du sommet de Yaoundé, les États africains avaient décidé de prendre leur destin maritime en main et avaient affirmé une volonté politique que j’ai pu constater tout à l’heure en me rendant au siège du Cresmac. Elle est d’actualité aussi parce que lors du sommet de l’Elysée fin décembre, l’une des priorités qui a été initiée tournait autour de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée », a précisé le ministre français. Dans la foulée, Jean Yves Le Drian a parlé de la tenue prochaine d’un sommet entre l’Union européenne et l’Afrique, au cours duquel ce sujet sera au centre des discussions.