9e symposium africain : fiabilité des données pour un développement durable et inclusif

Jeudi 20 Février 2014 - 15:35

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Le lien entre les statistiques de l’état civil et la bonne gouvernance serait au centre du processus de développement de ce continent.

Placé sur le thème : "Promotion de l’utilisation des systèmes d’enregistrement et de statistiques d’état civil pour soutenir la bonne gouvernance en Afrique ", le neuvième symposium africain pour le développement de la statistique a ouvert ses portes le 17 février à Gaborone, capitale du Botswana.

Cette rencontre africaine, qui souligne l’importance de disposer des données fiables, fait suite à un appel récemment lancé par le Groupe de haut niveau des Nations unies sur le programme de développement post 2015, selon lequel personne – quels que soient l’origine ethnique, le sexe, le lieu de vie, le handicap, la race ou les autres critères – ne devrait être privé des droits de l’homme universels ni des moyens de satisfaire à ses besoins fondamentaux.

Elle devra déboucher sur une déclaration précisant l’engagement des bureaux d’état civil et des services nationaux de statistique dans l’accélération des efforts visant à réformer la gestion et le fonctionnement des systèmes d’enregistrement et des statistiques d’état civil, afin de promouvoir la bonne gouvernance sur le continent. Il devra également y ressortir l’adoption de stratégies nationales pour mettre en œuvre les processus les plus efficients qui permettent d’adopter des  systèmes d’enregistrement et de statistiques d’état civil dans les plus brefs délais; un échéancier pour procéder, dans les pays, au développement de systèmes d’enregistrement et de statistiques d’état civil nationaux qui soient conformes aux déclarations de la 2e conférence des ministres des systèmes d’enregistrement et de statistiques d’état civil et enfin une déclaration portant sur l’inclusion d’autres domaines statistiques pour la période courant jusqu’en 2063.

Le directeur du Département de la statistique de la Banque africaine de développement (BAD), Charles Lufumpa, estime que le thème du symposium survient à un moment où la plupart des pays africains appliquent des stratégies de développement à moyen terme qui se fondent sur des statistiques de qualité pour orienter le processus. « La voie de ce développement requiert une “révolution des données”, capable d’appuyer le programme post-2015, ce qui met en relief la nécessité de disposer de données de base désagrégées, qui permettent de suivre les références, les cibles et les impacts du développement », ajoute-t-il. Ces cibles et impacts, à en croire les experts, sont mesurables seulement si l’on dispose de données fiables au départ, où figurent les naissances, décès, mariages et autres statistiques cruciales régulièrement mises à jour.  

La problématique de l’identité étant étroitement liée aux droits de l’homme : le droit à la protection, à l’éducation et à l’emploi; le droit à la propriété, à la migration et au mariage et le droit de vote. Organisé conjointement par la BAD, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la Commission de l’UA, l’instance sud-africaine “Statistics South Africa” et le gouvernement du Botswana, cette rencontre de cinq jours réuni environ 450 participants représentant des bureaux de la statistique et d’état civil africains, des institutions panafricaines, des économistes, chercheurs, statisticiens, analystes et des partenaires du développement venus de toute l’Afrique.

 

Gypsie Oïssa Tambwe