Coopération : Washington pressé de revoir ses priorités d'investissements en RDC

Après s’être désengagés du projet Inga III en subordonnant sa contribution financière par des réformes politiques à entreprendre par la RDC, les États-Unis d’Amérique sont aujourd’hui sur le point de revoir leurs priorités dans la fourniture de l’aide à apporter aux Congolais. À la base de cette nouvelle vision se trouverait un comédien et réalisateur américain du nom de Ben Affleck qui semble en faire son crédo. L’intéressé qui avait été auditionné tout récemment par la commission des Affaires étrangères du Sénat à Washington, a tenté d’argumenter sur ce qu’il croit être une démarche salutaire pour la RDC, à savoir l’engagement pour Washington en faveur des investissements spécifiques et à petite échelle en lieu et place des gros projets souvent mal négociés. Il estime, en ce qui le concerne, que ces types d’initiatives ont l’avantage d’être mieux contrôlées de sorte à atteindre les objectifs pour lesquels il a été entrepris.   

Les populations congolaises, se convainc-t-il, ont une préférence pour un investissement qui leur donne un travail plutôt que des financements mal affectés qui les rendent encore plus dépendants de l’aide financière les obligeants toujours à vivre dans des camps. Pour ce faire, Washington a été prié de revoir son aide au développement en RDC en mettant plus d’accent sur des investissements moins lourds orientés vers des secteurs spécifiques et bien ciblés. L’acteur américain a exhorté le secrétaire d’État, le président et le Congrès américain dont l’engagement dans cette nouvelle approche « peut contribuer à faire la différence en RDC ».

Pour rappel, Ben Affleck n’est pas à son premier plaidoyer du genre pour la RDC. En décembre 2012, il avait plaidé pour le renforcement du mandat de la Mission des Nations unies en RDC dans le seul but de protéger les populations congolaises.