Conseil national de la jeunesse : Bersol Exaucé Ngambili Ibam, nouveau président

Élu pour un mandat de trois ans à l’issue d’une élection qui s’est tenue tard dans la nuit du 1^er au 2 mars au Palais des congrès sans la presse, Bersol Exaucé Ngambili Ibam a obtenu 186 voix contre 76 pour le secrétaire général sortant, Maixent Baudelaire Loussakou Makila, lors d’un scrutin à quatre candidats. Il succède ainsi à Franck Linda Noumazalay Moyabat qui a retiré sa candidature quelques heures avant les élections. Se félicitant de la confiance placée en lui, le nouveau promu a salué le travail abattu par le bureau sortant qui a posé les bases existentielles de cette structure dès sa création en 2010.

Évoquant les défis qui l’attendent, Bersol Exaucé Ngambili Ibam a rappelé que le renouvellement des instances du CNJ-Congo va permettre de renforcer leur capacité de propositions afin d’aider le gouvernement de la République à traiter avec attention les nombreux défis de la jeunesse. « Notre élection à la tête du CNJ nous a permis, en l'espace de quelques heures, de mesurer la charge du travail et les responsabilités qui sont désormais les nôtres au regard de l’intensité de la problématique de la jeunesse de notre pays. Il nous revient ensemble, au cours des trois prochaines années, de mener les jeunes vers davantage d’autonomie dans le contexte de l’entrepreneuriat et aussi celui visant sa participation dans le processus de prise de décisions. Le CNJ-Congo nous appartient tous », a-t-il indiqué, invitant les jeunes à se rassembler autour des valeurs du CNJ en vue de l’émergence du pays à l’horizon 2025.

Clôturant les travaux, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso, s’est félicité du sens de fair-play et du devoir des candidats malheureux. Il a également salué l’action de l’équipe sortante. « Les pionniers du CNJ deviennent vos aînés, vos conseillers, vos vétérans, vous leur devez respect et toute la déférence nécessaire. Ne vous privez pas de leur assistance, de leur expérience car eux seuls peuvent vous aider à surmonter des épreuves qu’ils ont également connues dans la marche que vous prenez aujourd’hui », a-t-il conseillé.

Ne laissez nulle place où la critique ne passe et ne repasse

Le ministre a aussi exhorté le nouveau bureau à davantage d’implication dans la problématique jeunesse. Les jeunes attendent de vous, a-t-il précisé, les propositions fortes allant dans le sens de la défense de leurs intérêts. « Nous invitons donc les jeunes qui ont été investis de la confiance des conférenciers de se montrer dignes de cette reconnaissance, de cette confiance et en fassent la preuve par leur humilité et leur ardeur au travail. À tous les jeunes, je vous appelle au marquage strict et quotidien de vos représentants. Ne laissez nulle place où la critique ne passe et ne repasse, à contrôler de loin leur action aux fins d’aller vers plus de succès de l’action CNJ », a invité Anatole Collinet Makosso.

Revenant sur l’autre moment fort de ces assises, notamment le dialogue intergénérationnel, il a rappelé que les membres du gouvernement avaient été fiers des jeunes et se tenaient prêts pour poursuivre ces échanges dans la durée. Cela de façon à assurer à tous une meilleure compréhension de la politique de l’État en faveur de la jeunesse. Il a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement entendait leurs contributions dans le cadre de la politique nationale de la jeunesse dans le contexte de l’industrialisation et de l’émergence du Congo. Les 760 participants ont aussi mis en place un conseil national de la jeunesse de 275 membres et une commission nationale de suivi et d’évaluation de cinq personnes.

Cinq recommandations

À l’issue des assises, les participants ont adopté une résolution sur l’appropriation du code de bonne conduite par les jeunes. Ils ont également formulé cinq recommandations. Il s’agit notamment de la création d’une banque pour l’insertion ; la réinsertion et le renforcement des capacités des jeunes ; la réinsertion socioéconomique des enfants de la rue ; l’organisation des concertations sur l’entrepreneuriat juvénile ; la création, la réhabilitation et la protection des équipements socio-éducatifs de la jeunesse ; le soutien à la promotion du mouvement associatif au Congo.