Congo-Unesco : un nouveau projet pour la formation des enseignants congolais

Mercredi 5 Mars 2014 - 18:47

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Le projet destiné à améliorer la formation des enseignants du primaire et du secondaire au Congo, qui a démarré le 1er janvier, est mis en place par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en partenariat avec le gouvernement congolais et la République populaire de Chine

La spécialiste des programmes dans la division de l’enseignement supérieur et de la formation des enseignants au secrétariat de l’Unesco à Paris, Mariana Patru, a séjourné récemment au Congo. Pendant son séjour, elle a eu des entretiens avec les autorités congolaises, parmi lesquelles le ministère de l’Enseignement supérieur, coordonnateur dudit projet. Ce projet d’amélioration de la formation des enseignants, qui couvre une période de trois ans, prendra fin en 2016. Au total, sept institutions de formation ont été identifiées à travers le pays.

« Nous sommes à l’étape du lancement, on va penser à définir quelques activités concrètes pour organiser des séminaires de formation et de renforcement des capacités des institutions de formation des enseignants dans le pays. Il faut appuyer les enseignants pendant qu’ils exercent leur profession, ils ont toujours besoin d’améliorer leur pédagogie. Les enseignants sont confrontés aux problèmes d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication, il faut qu’ils se sentent à l’aise dans la maîtrise de cet outil informatique », a-t-elle expliqué dans un entretien exclusif.

Mariana Patru a ensuite demandé au gouvernement congolais de continuer à appuyer l’Unesco dans tous les projets qu’elle mène dans le pays. Arrivée pour la première fois au Congo, elle a également rencontré plusieurs enseignants et formateurs qui ont sollicité l’appui de l’Unesco dans le renforcement de leurs compétences et l’amélioration de leur formation pédagogique. Ils souhaitent, a-t-elle commenté, qu’on puisse préparer mieux les nouvelles générations pour les défis du XXIe siècle pour divers métiers qui n’existent peut-être pas maintenant, mais qui sûrement vont apparaître dans le futur.

Soulignons que ce projet a commencé en 2012 dans trois pays africains, à savoir l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et la Namibie. Depuis l’année dernière, cinq autres en ont bénéficié, notamment les deux Congo, la Tanzanie, l’Ouganda et le Libéria. « Donc on parle de huit pays africains dans lesquels ce projet va être mené sur cette période de quatre ans. La formation se passe sur place, mais aussi dans la région, puisqu’à la fin du projet en 2016, il est envisagé l’organisation d’un séminaire régional regroupant toutes les institutions de formation de ces huit pays ». Parallèlement à ce nouveau projet, l’Unesco a lancé l’année dernière un autre programme de formation de 3 000 enseignants du primaire et du secondaire.

La spécialiste du programme section du développement des enseignants et des politiques éducatives à l’Unesco a, par ailleurs, visité le Musée-Galerie du Bassin du Congo des Dépêches de Brazzaville qu’elle a apprécié favorablement. « C’est une très bonne initiative d’avoir une galerie faite comme un petit musée où l’on peut voir l’histoire, la culture, les traditions de ce pays qui est très différent des autres que nous connaissons. L’Unesco est une organisation des Nations unies, pas seulement pour l’éducation, mais pour la culture aussi. C’était une occasion lors de ma toute première visite dans votre pays de connaître mieux la culture, la civilisation, la beauté de votre pays et la beauté de l’âme parce que la culture c’est aussi l’âme d’un peuple », a-t-elle déclaré.

À travers sa peinture, l’image de la musique, a-t-elle poursuivi, on peut connaître un peuple. « J’étais très impressionnée par la galerie. Si j’avais un conseil à prodiguer aux responsables de cette structure, c’est de continuer d’agrandir cette galerie, d’inviter les élèves et les enseignants, de les encourager à faire des visites parce que c’est de la sorte que l’on s’approprie sa culture, son histoire, et on va éduquer mieux les enfants dans un esprit de paix, de compréhension et de tolérance dans un monde qui connaît trop de conflits », a conclu Mariana Patru.

Parfait-Wilfried Douniama