L’Observatoire congolais des droits des consommateurs exige la promulgation de la loi sur la protection du consommateur

Vendredi 14 Mars 2014 - 15:41

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À l’occasion de la 29e Journée mondiale des droits des consommateurs célébrée le 15 mars, l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) a publié une déclaration dans laquelle il demande que les services fournis par les opérateurs de téléphonie mobile répondent aux attentes des usagers

Cette année, « Fixons nos droits en matière de téléphonie » est le thème de cette journée en lien avec celui de 2013 qui revendiquait « La justice, c’est maintenant ».

Aujourd’hui, le téléphone a bouleversé les habitudes des consommateurs, devenant même un outil de travail incontournable dont ils ne peuvent se priver. Mais l’utilisation des services de téléphonie demeure une source de dépenses importantes dans les budgets des ménages.

À mesure que le nombre des utilisateurs augmente, on peut s’interroger sur la qualité des services dont bénéficient les consommateurs, constate l’O2CD :« Dans l’utilisation de cet outil, les opérateurs de téléphonie mobile perçoivent des recettes alors que les consommateurs dépensent. Pour cela, il est bon qu’un équilibre économique soit maintenu pour que l’exploitation des services de téléphonie par les différents opérateurs ne se fasse pas au détriment des consommateurs. Or, dans les faits, ce n’est pas ce que les consommateurs constatent. En effet, ces derniers se plaignent de l’insuffisance d’informations sur les différentes offres des services par les opérateurs, notamment la réception des messages indésirables, les retraits abusifs de crédits à des services non souscrits préalablement, la défectuosité des liaisons téléphoniques. »

Un constat confirmé par l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) qui, lors d’une réunion avec les opérateurs, a relevé que l’année 2013 avait été marquée par plusieurs défaillances de la téléphonie mobile. « Il n’y a pas un endroit où les gens ne se sont pas plaints de la mauvaise qualité des services. Les raisons évoquées ont toujours été l’exécution de travaux en vue de l’introduction de la 3G. Cette fois, nous avons décidé de procéder à des sanctions », a signifié l'ARPCE.

L’O2CD note aussi, en raison du succès incontestable du secteur, que des efforts doivent être faits concernant le droit des consommateurs à l’information, la sécurité, la transparence des coûts des différents services, le respect de la vie privée, la confiance mutuelle et l’équité.

Comme la plupart des revendications des utilisateurs ne trouvent jamais satisfaction malgré le rappel à l’ordre de l’ARPCE, l’Observatoire congolais des droits des consommateurs suggère que ces sociétés proposent des contrats équitables rédigés dans un langage clair, complet et équitable, leur permettent d’en avoir pour leur argent en leur offrant des services de qualité, les facturent de manière juste et transparente, leur donnent du pouvoir sur leurs propres informations, écoutent leurs réclamations et y répondent.

 L’O2CD regrette l’absence de loi sur la protection du consommateur, ce qui encourage certains commerçants peu scrupuleux à des pratiques commerciales restrictives, répréhensibles, etc. La promulgation de la loi sur la protection du consommateur limiterait les abus de toutes sortes.

L’Observatoire congolais des droits des consommateurs va démarrer un programme de sensibilisation des consommateurs à leurs droits en matière de téléphonie. À ce titre, un accent particulier sera mis sur les problèmes et les enjeux auxquels les consommateurs de téléphonie mobile sont confrontés en République du Congo afin de contribuer à l’amélioration du traitement de leurs plaintes aussi bien par l’Agence de régulation du secteur que par les opérateurs eux-mêmes.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

(© Adiac)