Université protestante au Congo : Bruno Kapandji rassure les étudiants sur l’effectivité du Grand Inga

Samedi 15 Mars 2014 - 15:57

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Pour les ministres des Ressources hydrauliques et Électricité, la volonté du chef de l’État, Joseph Kabila, et du peuple congolais constitue le gage de la construction de cet ouvrage.

Le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité (RHE), Bruno Kapandji Kalala, a animé, le 14 mars à l’Université protestante au Congo (UPC), une conférence-débat sur la « Problématique de la construction du Grand Inga, facteur de développement de la RDC et de l’Afrique. Mythe ou réalité ». Cet exercice a permis à ce membre du gouvernement central de faire le contour de cette question, d’éclairer la religion des étudiants et de l’assistance, et de les rassurer quant à l’effectivité de la réalisation de cet ouvrage, balayant ainsi des spéculations de certaines ONG nationales et internationales. « Si nous ne construisons pas Inga, nous allons bloquer notre économie et hypothéquer notre développement », a-t-il souligné.

Dans son exposé et dans des réponses apportées aux préoccupations des étudiants et d’autres personnes qui ont été poussées par « la recherche de la connaissance », le ministre Bruno Kapandji a noté que le projet Grand Inga se réalise grâce à la vision du chef de l’État reprise par le gouvernement dans son programme, la « Révolution de la modernité ». De l’avis du ministre des RHE, ce programme vise la modernisation de la vie des Congolais.

Relever le déficit énergétique

Pour le ministre Bruno Kapandji, la construction du Grand Inga est motivée par le déficit énergétique que connait le pays. Il a, en effet, noté que le taux d’accès à l’électricité en RDC est de 9 % contre une moyenne de 30 % en Afrique. « Il y a un paradoxe parce que la RDC regorge de cent mille mégawatts (MW), soit 52 % du potentiel africain alors que 2 % seulement sont mis en exploitation », a regretté le ministre.

Face à cette réalité, le gouvernement a mis en place un programme permettant de passer des 9 à 18 % puis à 58 % au cours du quinquennat. Pour y arriver, le gouvernement a arrêté, à travers le ministère des RHE, une stratégie à trois axes dont la réforme structurelle (faire de la Snel et de la Regideso, des entreprises commerciales), le cadre institutionnel (la libéralisation du secteur de l’eau et de l’électricité soutenue par la loi votée au Parlement et qui attend sa promulgation), etc.

Mais, pour le ministre Kapandji, malgré les prévisions, le déficit énergétique devrait persister. C’est donc dans cette volonté d’annihiler le déficit que le gouvernement a souverainement décidé de construire le Grand Inga, qui comporte huit phases.

Mythe ou réalité ?

Après avoir expliqué le contexte et les motivations, le ministre Bruno Kapandji a donné à l’assistance des explications techniques de la construction de la centrale, relevant que les études de faisabilité, financées par la Banque africaine de développement, étaient déjà terminées et que les résultats avaient été rendus publics en 2013. Pour lui, le Grand Inga n’est pas ou n’est plus un mythe parce que la RDC est soutenue, dans ce projet, par les bailleurs de fonds traditionnels. Mais, la réussite de ce projet s’appuie également, selon Bruno Kapandji, sur la vision, la foi, la volonté, la détermination, les études et une programmation sérieuses, etc. « La détermination du président Joseph Kabila et du peuple congolais est un gage pour la construction du Grand Inga », a-t-il insisté.

Pour le ministre, l’association de l’Afrique du Sud, qui est par ailleurs demanderesse du courant de la RDC, dans ce projet est une assurance quant à la vente de l’électricité qui sera produite par ce barrage. Cette présence est également un apport financier considérable dans la construction de cet ouvrage.

Des impacts socio-économiques importants

Le ministre des RHE a également rassuré l’assistance sur l’absence d’impacts environnementaux. De son avis, ce projet aura, par contre, d’impacts socio-économiques importants notamment en ce qu’il va créer près de sept mille emplois pendant la construction de la première phase (Inga 3 basse chute) et près de sept cents emplois permanents. La multiplication de ces nombres par huit, correspondant au nombre de phases du projet, a donné une idée à l’assistance sur le bénéfice direct dans le volet création d’emplois.

Bruno Kapandji a également expliqué les différents axes du volet électricité du programme gouvernemental, qui vise l’amélioration de la desserte dans toutes les provinces du pays.

Pour le recteur de l’UPC, Mgr Ngoy Boliya, l’importance du courant électrique dans la vie et le développement de la nation ont motivé l’organisation de cette activité. La potentialité de la chute d’Inga, a-t-il relevé, donne à la RDC la possibilité de couvrir le besoin du pays et du continent africain. Ce scientifique a émis le vœu de voir le projet Grand Inga se réaliser pour le bien-être du pays et de l’Afrique. Alors que le président des étudiants de l’UPC a placé cette conférence-débat dans le cadre de la vision de cette alma mater, de donner au pays des produits finis, prêts à être utilisés. « Cela est prouvé par la qualité des questions posées par les étudiants », a appuyé Patrick Ngeleka.

La délégation du ministre Bruno Kapandji a été composée notamment du coordonnateur du projet Inga 3, Bernard Diayele, et du directeur général adjoint de la Snel, Célestine Mukalayi.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: le ministre Bruno Kapandji, devant l'assistance. Photo 2: la tribune, lors de la conférence. Photo 3: une vue de la salle.