Sécurité publique : sept présumés malfrats arrêtés par la police à Brazzaville

Samedi 15 Mars 2014 - 17:58

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Delchy Ngambomi et ses six complices ont été présentés à la presse le 15 mars, après reconstitution des faits, devant le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet. Ils sont soupçonnés d'avoir donné la mort à la femme de ménage de Paul Bakouma et emporté près de 6 millions FCFA. L'acte a eu lieu le 11 mars au 62 de la rue Okoulou-Mbié à  Mikalou, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, Talangaï, en pleine journée et sous une pluie battante. 

Ce groupe de délinquants, appelé « Boum à l’étranger », est composé de Delchy Ngambomi, Cridel Ngoua « Evolo », Chancel Moumenga « Tsatso », Christ Oko, Verchel Moubié et Geoffroy Élenga. Selon le commissaire central de la police de la Tsiémé, Colonel Bouzock Baron, un autre membre du groupe, déjà identifié, serait encore en cavale. Ces jeunes, que l'on soupçonne comme auteurs du crime crapuleux habiteraient les quartiers 67-68 de Talangaï, dans la même ruelle que Paul Bakouma. Intérrogés par la police, ils auraient tous reconnu les faits qui leur sont imputés en détaillant aisément la façon dont ils ont opéré cette journée du 11 mars.  

« En moins d’une semaine, un vol qui s’est commis, nous sommes arrivés nous avons vu seulement le corps sans trace, mais nous avons pu interpeller les auteurs de ce crime crapuleux. Cela veut dire que le travail se fait et la police est debout. Auxiliaires de justice, nous allons présnter ces personnes au procureur général de la République », a expliqué le commissaire central de la Tsiémé.

Le colonel Bouzock Baron s’est également réjoui du fait que ce groupe a permis à la police d'identifier tous les membres du groupe, autrement appelés "les boumeurs à l’étranger" qui opèrent dans les arrondissements 6 Talangaï et 9 Djiri.

Un autre groupe, un autre crime à Ngamakosso

La nuit du 14 au 15 mars a été a agitée au quartier Ngamakosso, à talangaï, où un autre groupe de bandits, « Koulouna, kata-kata », a donné la mort à un jeune homme. Habitant le quartier, Jean-Pierre a témoigné en ces termes : « C’est une maman qui revenait du marché, ils l’ont interceptée dans la rue en lui demandant de chosir entre remettre de l'argent ou mourir. Sans attendre, ils ont attaqué la pauvre femme qui s’est mise à crier, appelant au secours les gens des environs. Ces braqueurs étaient armés de couteaux, haches et autres. Pendant la bagarre, un sergent chef a reçu deux coups de couteau. Il serait actuellement hospitalisé. Un autre est aussi blessé et un troisième a succombé à ses blessures », a-t-il expliqué.  

Selon ce témoin, la population a pu mettre la main sur trois de ces malfrats. Un a réussi à s'échapper et les deux autres seraient remis à la police. Et de conclure : « Nous vivons vraiment dans un climat d’insécurité totale. Nous interpellons les autorités à prendre ce problème à cœur. »   

Interrogé sur cette question, le commissaire central de la Tsiémé a indiqué que la sécurité est une dynamique et la criminalité n’était pas un phénomène que l’on peut totalement éradiquer en un laps de temps. Évoquant l'étendue de sa circonsription, le commissaire a assuré prendre des mesures contre cette situation. « La police ne peut pas être partout, le relai du travail de la police doit être fait par les chefs de quartiers, de blocs, de zones et la population elle-même. Sans la collaboration de tout ce monde, nous ne pouvons rien faire. Pour que nous arrivions à interpeller facilement les malfaiteurs qui ont commis le crime de la rue Okoulou-Mbié, il a fallu la collaboration de la population. Nous avons besoin que la population nous soutienne dans ce travail de sécurisation», a souligné le colonel Bouzock Baron.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Cinq des sept malfrats interpellés par la police; crédit photo Manga