Le Congo s'aligne sur les normes de sécurité des conteneurs maritimes

Vendredi 21 Mars 2014 - 15:36

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Du 20 au 21 mars a été organisé à Pointe-Noire un séminaire de formation à l’intention des agents de la direction générale de la Marine marchande et du port autonome de Pointe-Noire sur le thème : « Sécurité et inspection des conteneurs maritimes en zone portuaire »

Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre délégué chargé de la Marine marchande, a mis en œuvre ce séminaire pour mettre en application la Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conteneurs, clarifier les aspects juridiques et la responsabilité de chaque intervenant.

Pendant deux jours, Wilfrid Kinanga, expert en la matière, a présenté aux cinquante participants « l’historique et la définition des conteneurs maritimes », « les détails de la structure des différents types de conteneurs », « les détails standards de sécurité fixés par la convention internationale »...

Cette formation revêt un intérêt particulier au regard de la place qu’occupe le conteneur maritime dans le transport des marchandises. En effet, le transport maritime conteneurisé comporte de nombreux risques liés au surpoids éventuel, au mauvais assujettissement des marchandises à l’intérieur des conteneurs ou à la rupture d’arrimage, qui peuvent être à l’origine de graves accidents ou de la perte des conteneurs en mer.

La conteneurisation met en œuvre un nombre important d’intervenants : le transporteur maritime, le capitaine et l’équipage, le chargeur, le manutentionnaire ainsi que les principaux intermédiaires de transport. Cette chaîne de responsabilité nécessite une clarification des rôles et attributions dans la manipulation des conteneurs et de leur contenu.

Selon le ministre, l’application de la Convention internationale sur la sécurité des conteneurs est du ressort de la direction générale de la Marine marchande, administration chargée de procéder au travail d’inspection, de contrôle et de vérification des conteneurs, comme l’exige l’Organisation maritime internationale (OMI).

« L’intérêt de la mise en œuvre de cette convention est de créer et donner à la place portuaire de Pointe-Noire une certaine attractivité. C’est pourquoi le gouvernement a consenti de lourds investissements au port autonome de Pointe-Noire, notamment dans le dispositif de sécurité, pour l’arrimer aux normes des ports modernes. Si on ne tient pas compte du dispositif à l’intérieur pour la sécurité des conteneurs, ce seront des investissements vains », a-t-il rappelé, en soulignant : « La République du Congo est le premier État à mettre en pratique la Convention internationale sur la sécurité des conteneurs de 1972. La direction générale de la Marine marchande en tant qu’administration maritime et portuaire doit créer les conditions de bonne compréhension de la convention par les opérateurs. Ce qui se fait au port autonome de Pointe-Noire ne se fait pas dans les autres ports de la sous-région. L’administration maritime va donc être le précurseur d’un mécanisme qui va inspirer les autres États. »

Le Congo, par le biais du ministre des Affaires étrangères, a adhéré le 18 mars à la Convention internationale sur la sécurité des conteneurs de 1972, qui permet désormais à l'administration de la Marine marchande d’appliquer les dispositions de ladite convention.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Une vue des conteneurs au port autonome de Pointe-Noire (© Adiac).