Nord-Kivu : la communauté humanitaire préoccupée par la protection des civils dans la périphérie de Goma

Jeudi 18 Juillet 2013 - 14:45

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Pour le Bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha), les combats en cours entre l’armée nationale et le groupe armé M23 font peser sur les populations civiles des risques de protection.

La communauté humanitaire du Nord-Kivu reste préoccupée par les derniers développements sécuritaires dans la périphérie de la ville de Goma. Selon Ocha, les mouvements de population restent limités d’autant plus que la population avait déjà fui les zones de combats lors des affrontements du mois de mai.

L’agence onusienne, qui note que les évaluations sont en cours, a cependant affirmé que quelque quatre cent vingt ménages- environ deux mille personnes-seraient arrivés à Goma et se trouveraient majoritairement dans des églises et des écoles.

Ocha a rappelé qu’en début de semaine, le coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, Moustapha Soumaré, avait insisté que la récurrence des combats à proximité des zones habitées pose un sérieux problème de protection pour des milliers de personnes et risque d’avoir de graves conséquences humanitaires. Alors que les acteurs humanitaires réévaluent actuellement des sites potentiels d’accueil des déplacés en provenance d’autres sites ou camps pouvant se trouver près des zones de combat.

 Près de cent soixante mille personnes vivent, d'après Ocha, dans des camps et sites autour de la ville de Goma. La plupart d’entre elles- a noté l’agence, se sont déplacées depuis la chute de Goma au mois de novembre dernier.

Des nouveaux réfugiés en Ouganda

L’agence onusienne, tablant toujours sur la situation dans le Nord-Kivu, a noté que plus de soixante six mille personnes ont fui en Ouganda à la suite de la détérioration de la situation sécuritaire au nord de Beni. Ces nouveaux déplacements seraient causés par les affrontements entre l’armée nationale et un groupe armé dans cette partie de la province.

Citant le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Ocha a indiqué que seuls trente mille ont été effectivement enregistrés jusque-là. Alors que les difficultés d’accès dans la zone ne permettent pas d’évaluer le nombre et la situation d’une partie de la population qui se serait réfugiée dans la forêt.

Ocha a, par ailleurs, déploré des pillages systématiques qui y sont rapportés. L’agence a noté que les structures médicales n’ont pas été épargnées, à l’instar de l’Hôpital général de référence de Kamango dont le dépôt a été pillé et détruit.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un camp des déplacés dans le Kivu/ Photo HCR