Lutte contre Ébola : renforcement de l’engagement communautaire à Tchioma

Visitant l’un des points d’entrée au port de Tchomia, le ministre Oly Ilunga a rappelé l’une des priorités de la riposte aux jeunes qui lui posaient une série de questions sur Ébola. "La collaboration étroite avec toutes les communautés est une priorité. Nous devons renforcer et créer la confiance dans les communautés locales pour suivre correctement les contacts," a-t-il indiqué. Les jeunes s’interrogeaient notamment sur la survenue de cette épidémie chez eux et sur les moyens de lutte déployés par le gouvernement et ses partenaires. Le ministre leur a rassuré que toutes les composantes de la riposte à Tchomia étaient "fonctionnelles et efficaces sous la coordination du ministère de la Santé." Il a, par ailleurs, insisté sur l’engagement des jeunes dans les activités de sensibilisation et d’information, avec un accompagnement des experts venus les appuyer pour une prise de décisions appropriées face à cette maladie.  

Des son côté, le vice-gouverneur de l'Ituri, Pacifique Keta Upar, qui accompagnait le ministre, a invité la population de Tchomia à "s’approprier les activités de riposte et à respecter scrupuleusement toutes les mesures de prévention pour éviter la contamination par cette maladie dangereuse, notamment le lavage des mains plusieurs fois par jour, en contribuant à respecter les consignes d’enterrements sécurisés, y compris le fait d’éviter le lavage de corps de patients morts d’Ébola, etc." 

À Tchomia, "Il est satisfaisant de trouver qu’une structure de réponse est mise en place et est fonctionnelle.  Cela fait avancer la réponse sur le terrain. L’essentiel maintenant, c’est de faire en sorte que les activités d’engagement communautaire soient intensifiées pour que lesdites communautés puissent s’approprier la lutte en toute confiance, contribuer à la surveillance et à l’adhésion aux mesures de prévention," a indiqué pour sa part le Dr Yao de l’Organisation mondiale de la santé, également membre de la délégation du ministre.

Rappelons que Tchomia était jusque-là épargné de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, jusqu'au moment où un contact à risque s’est échappé de Beni, dans la province du Nord-Kivu, refusant de se faire vacciner et y est arrivé à la mi-septembre. Depuis lors, cette zone de santé rurale a commencé à notifier des cas. Ce contact était une dame qui a développé la maladie quelques jours plus tard avant de mourir, laissant d’autres nouveaux contacts sur son passage. La confirmation biologique du virus mortel Ébola par le laboratoire national a eu lieu au cours de la deuxième quinzaine de septembre, suivie des activités de vaccination de ces contacts pour prévenir la progression de la maladie vers d’autres zones indemnes.