Corruption aux sénatoriales : plusieurs voix réclament la poursuite des enquêtesMardi 2 Avril 2019 - 18:14 Au Réseau de parlementaires africains contre la corruption, l’on estime qu’on ne peut combattre la corruption qui s’est institutionnalisée dans le pays que par une justice équitable avec des sanctions exemplaires pour toute la société. Nombreux sont les Congolais qui avaient mal digéré la levée, par le chef de l’Etat, de sa décision suspendant l'installation des sénateurs élus en République démocratique du Congo (RDC) et renvoyant à une date ultérieure les élections des gouverneurs qui étaient initialement prévues pour le 26 mars. De plus en plus, des langues se délient pour réclamer la poursuite des enquêtes judicaires amorcées par le procureur général de la République. C’est dire qu’au même moment où le nouveau Sénat se met en place, de telles allégations de corruption mettant en cause certains de ses membres ne peuvent pas passer sous silence, au risque de jeter un discrédit sur la chambre haute du parlement. D’aucuns veulent, en effet, voir cette affaire être définitivement tirée au clair et que les responsabilités soient établies. Le député Pasy Zapamba fait partie de ces Congolais qui refusent que le dossier de corruption des élus provinciaux par des candidats sénateurs soit enterré, sans rien laisser transparaître en termes de responsabilité. A la tête du Réseau de parlementaires africains contre la corruption, il a appelé, le 1er avril, à la poursuite des enquêtes judiciaires et des investigations pour permettre à l’opinion intérieure de cerner les contours de cette affaire. L'élu du peuple a estimé qu’on ne peut combattre la corruption qui s’est institutionnalisée en RDC que par une justice équitable avec des sanctions exemplaires pour toute la société. « Nous lançons l’appel au procureur de poursuivre les investigations et nous comptons sur les résultats qui proviendront de ce côté-là. Une fois qu’on aura conclu, soit favorablement ou défavorablement, à ce moment-là, on va tendre de plus en plus vers une gestion qui exige de nous tous une redevabilité et une certaine responsabilité », a-t-il indiqué. Rappelons qu’au niveau du parquet général, le plaidoyer a trouvé un écho favorable. La tendance est à la poursuite des enquêtes nonobstant la levée de la suspension de l’installation du Sénat décidée par le chef de l‘Etat. Mais le seul hic révélé à ce niveau par le procureur général près la Cour d’appel de la Gombe, Pascal Mukonkole, est relatif au manque de collaboration affiché par les députés provinciaux à l'égard de la justice. Dossier à suivre. Alain Diasso Notification:Non |