Opinion
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- Analyse - Xinhua
Cinquante-trois ans (2)Mercredi 14 Août 2013 - 9:30 S’il est vrai que nous avons su conjurer le mauvais sort et qu’il nous faut poursuivre résolument sur la voie où nous cheminons depuis quinze ans, n’oublions pas que le sort du Congo, de notre Congo, est désormais lié à celui des peuples frères qui nous entourent. Ce qui veut dire, de façon très concrète, que le deuxième volet de nos résolutions pour les mois et les années à venir doit concerner au premier chef l’intégration régionale. À ce qui n’était jusqu’à présent qu’une idée, un concept abstrait, une sorte de chimère poétique, nous allons en effet devoir donner rapidement un sens précis. En ayant conscience que les barrières élevés par l’Histoire entre les nations du Bassin du Congo seront difficiles à franchir, mais avec la conviction que la prospérité de notre pays dépendra pour une large part, dans le proche avenir, de sa capacité à convaincre ses partenaires de la nécessité de structurer l’espace économique régional, de fonder une véritable communauté financière et monétaire, de restaurer les liens culturels et artistiques effacés par le temps, de bâtir une architecture de sécurité suffisamment forte pour prévenir et gérer les crises lorsque celles-ci menacent ou éclatent. Bref, et même si cela paraît encore utopique, de réaliser ce que toutes les grandes puissances dans le monde ont su faire avant nous. Engagé dans les derniers mois avec une détermination digne d’éloge par les plus hautes autorités de la République à la faveur des médiations qui leur ont été confiées, ce processus historique devra progresser rapidement si nous voulons que le Bassin du Congo s’affirme sur la scène internationale et mette fin aux conflits qui le rongent. Même s’il parait relever aujourd’hui de l’utopie politique, c’est bien lui qui déterminera notre destin, lui qui garantira demain la paix dans l’espace immense que nos peuples occupent au cœur de l’Afrique. Et c’est pourquoi le projet doit impérativement s’inscrire en tête de nos priorités nationales. Bonne fête nationale à toutes celles et à tous ceux qui nous lisent chaque jour. Que l’an cinquante-trois de notre indépendance leur soit propice ! Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |