Fédération de nzango : l’élection pour la présidence se complique

Vendredi 11 Juillet 2014 - 17:44

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Après deux jours d’élection à plusieurs tours, les deux candidats, Blanche Akouala et Guy Noël Titov, ont obtenu douze voix chacun. Les électeurs n’ont pas pu les départager. Le dernier mot reviendra certainement au ministère des Sports, appelé à trouver la solution pour débloquer la situation

La naissance de la Fédération congolaise de nzango se fait dans la douleur. Puisque le bras de fer électoral, qui se durcit plus que jamais, n’est pas de nature à faciliter le processus de sa mise en place. Le public sportif, qui attendait qu’un président soit élu à l’issue de l’élection du 10 juillet, s’est trompé. Les candidats Guy Noël Titov et Blanche Akouala n’ont pas pu se départager. Le corps électoral constitué de vingt-quatre voix s’est divisé en deux selon le nombre de prétendants à la présidence. Ainsi, après le premier tour du scrutin, Guy Noël Titov a obtenu douze voix tout comme Blanche Akouala. Il fallait donc un deuxième tour pour les départager. Là encore, chaque candidat s’est retrouvé avec douze voix. Le troisième tour qui s’en est suivi n’a servi à rien, les votants restant campés sur leur position. Le décompte final a donné le même résultat comme si les mêmes causes produisaient les mêmes effets.

Le présidium des travaux était donc obligé de recourir aux textes en vigueur régulant le processus électoral des fédérations sportives nationales. Lesquels textes prévoient le report de l’élection en cas d’égalité à l’issue du troisième tour. Ce qui fut fait. Blanche Akouala, Guy Noël Titov et les membres du corps électoral devaient finalement se retrouver le 11 juillet pour en découdre définitivement. Dans la matinée, la réalité n’avait malheureusement pas changé. Les électeurs, détenteurs du sort des candidats, n’ont pas changé de position. Personne ne s’est abstenu. Douze ont voté pour Guy Noël Titov, les douze autres pour Blanche Akouala. L’élection allait donc d’égalité à égalité. Pas de vaincu ni vainqueur. Une fois de plus, le présidium a suspendu les travaux non pas pour les reprendre plus tard mais pour confier au ministère des Sports et de l’Éducation physique le soin d’analyser la question dans les moindres détails afin de trouver la solution adéquate à ce problème.

Guy Nöel Titov, brandissant son statut de modernisateur de la discipline, n'envisage pas de lâcher prise. Blanche Akouala, qui s’est aussi beaucoup investie pour la promotion du nzango, pense qu’il s’agit d’un sport de femme et qu'il est presque impensable qu'un homme vienne à briguer la présidence de la fédération. Aujourd’hui, sur plus d'une vingtaine de fédérations sportives nationales, une seule fédération est dirigée par une femme, en l’occurrence la Fédération congolaise de natation par Dominique Rachelle Ngouabi. Voilà qui pousse Blanche Akouala à brandir la question du genre dans la vie sportive nationale même si Guy Noël Titov bénéficie du soutien de certaines femmes n'ayant pas les yeux tournés vers la présidence de la fédération.  

Le retard dans la préparation des Jeux africains

La situation électorale de la Fédération de nzango entraîne un grand retard pour les athlètes qui devraient déjà être en train d’amorcer la préparation des Jeux africains. Cette discipline, rappelons-le, est retenue parmi les sports de démonstration pour cette échéance sportive continentale. Les autres fédérations sont en pleine campagne de préparation alors que celle de nzango traîne le pas, ignorant qui la dirigera.  

Le retard pris à cause de l’invalidation de la toute première élection du 15 février dernier va donc s’accentuer en attendant la décision du ministère des Sports. Alors que le public sportif national et nombre d’autorités sportives nationales souhaitaient que les urnes tranchent la situation le plus tôt possible. Si les athlètes de nzango venaient à faire une mauvaise prestation aux Jeux africains, ce retard leur servirait sans nul doute de justification alors qu’ils l’auront provoqué. 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Blanche Akouala. Photo 2 : Guy noël Titov. (© Adiac)