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Il se peut …

Jeudi 13 Novembre 2014 - 12:41

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Oui, en effet, il se peut que chez nous, comme ailleurs, les évènements dont le Burkina Faso vient d’être le théâtre nourrissent chez quelques extrémistes l’idée folle de remettre en question la paix civile. Mieux vaut en avoir conscience et s’y préparer que de mettre, comme l’autruche de la fable, la tête dans le sable pour ne pas regarder le danger de face. 

Mais s’y préparer comment ? Là, en effet, réside  le cœur du problème que les autorités de la République doivent aujourd’hui résoudre. Sans prétendre sortir de notre rôle qui consiste à observer l’actualité afin d’en rendre compte le plus objectivement possible dans ces colonnes, disons que trois dispositifs peuvent y contribuer de façon décisive. 

Le premier est, évidemment, le renforcement du mécanisme complexe qui permet à un peuple de se protéger contre les déviances individuelles et collectives de toute nature qui le menacent. Il concerne au premier chef les forces de sécurité telles que la police et la gendarmerie, mais s’applique aussi aux services de renseignement interne et externe dont les drames provoqués par le terrorisme un peu partout dans le monde démontrent l’importance. 

Le deuxième dispositif est d’ordre politique. Il passe par l’instauration d’un dialogue serein mais effectif entre les grands acteurs de la majorité et de l’opposition. Engagé chez nous lors des concertations d’Ewo et de Dolisie, il doit maintenant s’étendre, s’approfondir de telle façon que le débat naissant sur la modernisation de nos institutions s’engage dans un climat aussi apaisé que constructif. Éviter que la passion l’emporte sur la raison est en effet essentiel.

Le troisième dispositif est le plus important mais également le plus difficile à mettre en place car il implique la société civile dans son ensemble. Faire en sorte que les citoyennes et les citoyens puissent exprimer librement leur opinion sur l’avenir de notre nation n’a rien d’impossible étant donné la puissance et la diversité des moyens de communication que procurent les technologies modernes de communication. Il suffit d’y réfléchir sérieusement.

Conclusion aussi vieille que l’humanité : mieux vaut prévenir que guérir.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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